Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Sport / Mondial 2030 : et si cette fois, c’était la bonne ?

Mondial 2030 : et si cette fois, c’était la bonne ?

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Le Maroc se joint officiellement à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour organiser la Coupe du monde 2030. Le roi Mohammed VI a lui-même officialisé la nouvelle via un message lu par le ministre des Sports, Chakib Benmoussa, lors du Congrès de la FIFA hier au Rwanda. Détails.

Temps de lecture : 5 minutes

Et de six pour le Maroc. Après cinq tentatives, toutes soldées par des échecs (1994, 1998, 2006, 2010 et 2026), le Royaume, toujours désireux d’organiser le Mondial, a confirmé son intégration à la candidature de l’Espagne et du Portugal pour la tenue de l’édition de 2030.

Une annonce qui a suscité un vif intérêt sur la scène internationale, puisqu’il s’agit d’une alliance inédite dans l’histoire du football entre des pays issus de deux continents. Un projet ambitieux qui va au-delà du simple cadre sportif, en mettant en avant les valeurs d’unité, de coopération et de vivre ensemble.

Lire aussi : Mondial 2030 : le Roi annonce la candidature du Maroc, avec l’Espagne et le Portugal 

Une première dans l’histoire

Une chose est sûre. Il y a un avant et un après Mondial. Fort de son épopée au Qatar, le Royaume veut continuer sur cette lancée. Déjà candidat à cinq reprises, le pays se présente aujourd’hui avec un dossier plus solide aux côtés de l’Espagne et du Portugal pour l’édition de 2030, qui marquera le centenaire de la Coupe du monde.

En se joignant au duo ibérique, le Maroc offre une alliance méditerranéenne qui pourrait bien séduire la FIFA, étant donné que ce sera une première de voir un Mondial sur deux continents, d’autant plus que l’Afrique n’a plus organisé la compétition depuis 2010 en Afrique du Sud (première et unique fois).

Le roi Mohammed VI a d’ailleurs qualifié cette union de sans précèdent dans l’histoire du football. «Cette candidature commune, sans précédent dans l’histoire du football, sera celle de la jonction entre l’Afrique et l’Europe, entre le nord et le sud de la Méditerranée, et entre les mondes africain, arabe et euro-méditerranéen», a souligné le Souverain.

Ce projet intercontinental est donc d’une grande portée symbolique et s’avère comme une opportunité idéale, même s’il faudra se méfier de la candidature latino-américaine, portée par l’Argentine, l’Uruguay, le Paraguay et le Chili.

Lire aussi : Le soft power au service du Maroc 

Et si c’était la bonne ?

Le Maroc s’est bien rôdé à l’exercice des candidatures. Cette sixième tentative fait du pays le recordman en la matière. Mais ce projet intercontinental auquel s’associe le pays est bien différent cette fois-ci et il a une chance sérieuse d’aboutir.

D’abord, avec le passage à 48 équipes, il est désormais difficile et onéreux pour un pays d’être candidat seul. Un format qui s’appliquera, rappelons-le, dès le Mondial 2026, dont l’organisation a été confiée au trio États-Unis/Mexique/Canada.

Pour la FIFA, les enjeux consistent à assurer la meilleure édition possible, la plus professionnelle et la plus fluide, avec notamment le respect des critères établis dans son cahier des charges, en termes d’infrastructures sportives, hôtelières, sanitaires et de transports. Et au vu de ces exigences, l’intérêt du Maroc consiste à une organisation conjointe avec ses pays voisins.

Et si le Maroc a décidé de se présenter à nouveau, c’est parce qu’il a acquis la force de l’expérience grâce à sa politique volontariste pour l’organisation de grands évènements sportifs internationaux, faisant ses preuves en matière d’organisation et de savoir-faire, comme c’était le cas lors du Mondial des clubs ou encore lors de la Coupe d’Afrique des Nations féminine.

Lire aussi : le trophée de la Coupe du monde féminine fait escale au Maroc

Les infrastructures de qualité, la stabilité politique et la sécurité sont aussi des arguments à valoir, ce qui a d’ailleurs rendu la candidature marocaine éligible à la coupe du Monde sous le nouveau format de 48 équipes. De plus, le Maroc possède sans conteste la meilleure offre touristique du continent, avec des infrastructures de premier plan (hébergements et transports).

En outre, l’un des atouts à mettre en avant dans la candidature maroco-ibérique est la proximité géographique avec l’Espagne et le Portugal. Les réseaux de transports et la connectivité des sites sont synonymes d’une logistique simplifiée, étant donné que des dizaines de traversées de ferry sont opérées chaque jour entre le Maroc et l’Espagne, reliant les ports des deux pays en une heure seulement. À cela s’ajoutent les nombreuses liaisons aériennes entre les villes marocaines, espagnoles et portugaises.

Toutefois, le Maroc doit apprendre de ses erreurs qui lui ont coûté cinq échecs dans le passé. Dans ses évaluations précédentes, la FIFA avait pointé du doigt la faiblesse du dossier technique marocain, qui comportait peu de stades prêts sans qu’ils répondent parfaitement au niveau d’exigence actuel, alors qu’autres restaient encore à construire.

Enfin, une chose est sûre : l’idée d’un rapprochement avec les voisins européens peut être considérée comme un pari gagnant, puisque l’effort à accomplir pour mettre les infrastructures à la hauteur d’un Mondial à 48 pays seraient logiquement beaucoup plus faciles à assumer à trois. Reste désormais à s’atteler à la rédaction de ce projet, en attendant le verdict, qui sera annoncé l’année prochaine. Alors croisons les doigts !

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Mondial 2030 Maroc

CAN de Futsal : tout ce qu’il faut savoir sur la 7e édition

J-2 avant le coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations de futsal 2024. Les Lions de l'Atlas, en remportant les deux dernières éditions …
Mondial 2030 Maroc

Lions de l’Atlas : l’inefficacité offensive, ce mal qui inquiète !

Après leur élimination de la Coupe d'Afrique des Nations 2023, où l’aventure s’était arrêtée plus tôt que prévu, les Lions de l'Atlas se ret…
Mondial 2030 Maroc

Mondial 2030 : quel potentiel économique ?

La Coupe du monde, avec son impact positif manifeste, offre une opportunité sans précédent pour le Maroc. Attirer un afflux immédiat de visi…
Mondial 2030 Maroc

Yalla Vamos 2030 : les prémices d’un Mondial historique

La Coupe du monde 2030 se présente comme un projet de grande envergure, porteur d'espoirs et d'ambitions. Elle vise à célébrer le centenaire…
Mondial 2030 Maroc

Brahim Diaz, nouveau Lion de l’Atlas : fin d’un intense bras de fer avec l’Espagne

Oscillant entre l'Espagne, son pays de naissance, et le Maroc, pays de ses ancêtres, Diaz aurait choisi de rejoindre les Lions de l'Atlas. C…
Mondial 2030 Maroc

8 mars : le sport féminin au Maroc, entre progrès et défis

L'attention portée au sport féminin ces dernières années commence à récolter ses fruits, marquant une véritable révolution dans le domaine. …
Mondial 2030 Maroc

Wydad : l’heure du grand changement a sonné

Malgré une victoire face au club ivoirien de l'ASEC Mimosas (1-0) lors de l'ultime journée du groupe B au grand stade de Marrakech, le sort …
Mondial 2030 Maroc

Les légendes du golf se donnent rendez-vous à Rabat

Organisés par la Fédération royale marocaine de golf (FRMG) et l'Association du Trophée Hassan II de golf (ATH), le Trophée Hassan II et la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire