Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
La jeunesse représente la catégorie la plus productive de la société. Les pays qui promeuvent les jeunes et qui investissent dans leur épanouissement professionnel et personnel sont considérés comme les plus développés. Pour les jeunes Marocains qui ne sont ni en éducation, ni en emploi, ni en formation (NEET), leur nombre est alarmant et représente l’un des taux les plus élevés dans le monde. Cette catégorie de la population a été estimée à près de 1,7 million d’individus en 2019. Elle présente un défi majeur à relever par les pouvoirs publics.
Selon une enquête menée par l’Office national du développement humain (ONDH), «l’afflux de jeunes n’ayant pas achevé leur cycle de formation ou disposant de faibles compétences conduit à un fort sous-emploi offrant de faibles rémunérations ou chances d’acquisition de compétences professionnelles». En effet, le marché de l’emploi marocain n’offre pas assez d’opportunités d’emploi. «Les emplois créés par les entreprises formelles sont en nombre insuffisant pour répondre à l’afflux de jeunes peu qualifiés», lit-on dans le rapport de l’ONDH.
En outre, cette faible dynamique productive résulte de la baisse du taux d’activité. L’Office souligne que les jeunes sont pris dans un cercle vicieux macroéconomique, avec un secteur productif qui ne crée pas d’emplois. En revanche, il privilégie l’investissement dans des processus de production de plus en plus automatisés.
Lire aussi : Maroc : la jeunesse, moteur de l’économie nationale
Les profils des NEETs au Maroc
Selon l’enquête, l’ONDH identifie cinq profils de NEET. Il s’agit des femmes au foyer rurales à responsabilité familiale et qui représentent 54,3% de l’ensemble ; des jeunes citadins découragés avec un pourcentage de 25% ; des NEET volontaires (7,5%) ; et des NEET souffrant de problèmes de santé (5,1%).
Les facteurs qui font qu’un jeune devient un NEET sont divers. L’analyse quantitative de l’ONDH a indiqué qu’ils sont liés à l’environnement familial, aux performances scolaires, à l’état matrimonial, au genre, au milieu de vie, à l’âge et à l’état de santé du jeune. Concernant la relation avec la famille, elle est en mesure d’influencer la probabilité de devenir un NEET à travers plusieurs canaux, notamment le niveau d’éducation parental, la structure de la cellule familiale et le niveau de vie du ménage.
Le document indique également que les femmes sont plus susceptibles d’être NEET. Pour elles, le risque est trois fois plus élevé comparé aux hommes.
Lire aussi : Emploi au Maroc : entre baisse de chômage et recours à l’entrepreneuriat
Absence d’accompagnement
Selon le rapport, l’offre éducative est principalement tournée vers «l’enseignement général, avec peu de stratégies de remédiation en cas de décrochage». Pour les NEET, un accompagnement régulier pour leur recherche d’emploi dans les espaces urbains et surtout ruraux demeure obligatoire.
Par ailleurs, la mobilisation «des différents acteurs, notamment les ministères, les agences, les fondations, les organisations non gouvernementaux, les organisations internationales et les services de coopération bilatérale, se traduit le plus souvent par des dispositifs éclatés et sous-dimensionnés au regard des besoins réels des jeunes concernés», précise la même source.
À Rabat, une initiative a été lancée par des jeunes et pour les jeunes, au profit de cette catégorie de la société. Le but est de les préparer à bien s’intégrer dans le marché de l’emploi. Nommée “Moustaqil”, cette association propose des programmes d’émergence des compétences qui s’intitule “Formation Moustaqil”. Il s’agit d’une formation personnalisée gratuite en soft skills et hard skills, comme l’entrepreneuriat, les multimédias, les langues, etc. et elle est proposée aux jeunes NEET.
Enfin, la catégorie des NEET est la plus importante de la pyramide sociale. Leur manque de motivation vient souvent d’une profonde détresse et du sentiment d’inutilité. Pour qu’ils intègrent le marché du travail, un encadrement et un accompagnement doivent être mis en place pour leur épanouissement professionnel ainsi que pour le développement du pays.
Temps de lecture : 4 minutes
Les Marocaines face à la discrimination salariale de genreDans son nouveau rapport, le HCP met en lumière la condition féminine au Maroc à travers une analyse des disparités salariales de genre et d… |
Le Maroc confronté à un nouveau climat, selon un expertLe Maroc traverse une période de chaleur exceptionnelle, conséquence d'un réchauffement climatique à l'échelle globale. Cette crise est aggr… |
Casablanca et région : la CAN et la CDM accélèrent le développementLe Conseil de la ville de Casablanca s'engage envers le développement et l'amélioration des infrastructures. Le premier point à l'ordre du j… |
Tout comprendre sur le retour de la rougeoleLe département de Khalid Aït Taleb a pointé du doigt la région de Souss-Massa comme épicentre de la recrudescence de la rougeole. Face à cet… |
Busway de Casablanca : c’est parti !Les Casablancais peuvent se réjouir ! Casabusway est officiellement entré en exploitation commerciale à partir de ce vendredi 1er mars 2024.… |
Grèves : les professionnels de santé font frontCes actions de grève reflètent une profonde frustration face à l'absence d'avancées dans le dialogue avec les autorités. Le personnel de san… |
NARSA renforce l’intégrité de l’examen du permis avec des mesures innovantesCette mise à jour comprend l’expansion de la base de questions de l’examen, passant de 600 à 1.000 questions. Cette initiative vise à intégr… |
Étudiants en médecine : «une année blanche plutôt qu’un avenir sombre»La situation ne semble pas se détendre. Depuis le début de l’année universitaire, les étudiants en médecine enchaînent les grèves et les sit… |