Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Politique / Lutte anti-corruption : le roi Mohammed VI complète la composition de l’INPPLC

Lutte anti-corruption : le roi Mohammed VI complète la composition de l’INPPLC

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLCC) est enfin au complet. Le roi Mohammed VI a désigné hier les quatre membres de l’Instance. Le droit de nommer ces responsables est accordé au Souverain par la loi régissant l’INPPLCC. Celle-ci se charge de proposer les orientations stratégiques de la politique de l’État dans le domaine de la prévention et de la lutte contre la corruption, ainsi que les mécanismes et les mesures capables d’en assurer la mise en œuvre. Quelles sont donc les autres attributions de cette instance constitutionnelle ?

Temps de lecture : 4 minutes

Lundi 24 octobre, le roi Mohammed VI a nommé quatre membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption (INPPLCC) : Abdeslam Imani, Nadia Annouz, Dounia Ben Abbas Taarji et Abdessamad Saddouq. Il a en outre nommé Ahmed Laamoumri, secrétaire général de l’Instance. Cette dernière est présidée par Bachir Rachdi, nommé en 2018 par le Roi.

Selon un communiqué du Cabinet royal, ces nominations visent à parachever la composition de cette institution nationale et à lui permettre d’assumer les missions qui lui sont conférées par la Constitution, en particulier dans les domaines de la mise en œuvre des politiques de lutte contre la prévarication, la contribution à la moralisation de la vie publique et la consécration des principes de la bonne gouvernance, de la culture du service public et des valeurs de la citoyenneté responsable.

Aussi, «elles interviennent en application des dispositions de la Constitution et de la nouvelle loi régissant cette importante Instance constitutionnelle, ainsi qu’au regard de l’expérience, de l’expertise et des compétences dont disposent ses membres dans le domaine d’action de l’Instance, et de l’impartialité, de la neutralité, de la rectitude et de l’intégrité qui leur sont reconnues», indique le communiqué.

En outre, l’INPPLCC est composée de quatre membres nommés par le chef du gouvernement (Ghita Lahlou, Naima Benwakrim, Rachid Lamdouar et Abdelmounim Mouhsini), de deux membres désignés par le président de la Chambre des représentants (Amina Figuigui et Noureddine Mouaddib) et de deux membres désignés par le président de la Chambre des conseillers (Rabha Zedguiy et Abdelkhalek Chmmachi).

Lire aussi : Le Roi nomme les membres de l’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption

INPPLCC : qu’est-ce que c’est ?

L’Instance nationale de la probité, de la prévention et de la lutte contre la corruption est une institution nationale indépendante, dotée d’une personnalité morale et d’une autonomie financière et administrative.

Elle est créée en vertu de l’article 36, et la loi 46-19 fixe les missions, les attributions, la composition, l’organisation et les règles de fonctionnement de l’Instance en application des dispositions de l’article 167 de la Constitution. Cette loi a été adoptée à l’unanimité, en mars 2021, par la Chambre des représentants.

L’INPPLC a pour missions notamment d’initier, de coordonner, de superviser et d’assurer le suivi de la mise en œuvre des politiques de prévention et de lutte contre la corruption, de recueillir et de diffuser les informations dans ce domaine, de contribuer à la moralisation de la vie publique et de consolider les principes de bonne gouvernance, la culture du service public et les valeurs de citoyenneté responsable.

Outre ces missions qui lui sont attribuées par ladite loi, l’Instance contribue, de manière périodique et continue, à l’évaluation des politiques publiques de prévention et de lutte contre la corruption et de leur impact sur l’évolution de la situation de la corruption par secteurs et par territoires à l’échelle nationale. Elle présente toute recommandation ou proposition aux deux Chambres du Parlement ou au gouvernement, chacun en ce qui le concerne, afin de mettre en œuvre ces politiques, d’assurer leur efficacité et d’atteindre les objectifs escomptés.

Lire aussi : Corruption : François Hollande plaide pour une action commune

Situation de la corruption au Maroc

Dans son dernier rapport au titre de l’année 2020, l’INPPLC indique qu’il reste beaucoup à faire pour établir un véritable diagnostic de la situation de la corruption au Maroc, qui «continue à souffrir de l’ampleur de ce phénomène».

L’Indice de perception de la corruption pour l’année 2020 montre que «le Maroc a enregistré une note de 40 sur 100, reculant ainsi d’un point par rapport à 2019». Cet indice met en évidence que «le mesures exceptionnelles prises par le gouvernement pour faire face à la pandémie ne répondent pas suffisamment aux exigences de transparence et de contrôle, notamment en ce qui concerne les marchés publics et l’octroi de soutiens et de subventions, en plus des exemptions spéciales pour lesquelles le gouvernement n’a pas été assujetti au contrôle usuel en la matière», soulignant que «ces exemptions ont été étendues à d’autres domaines qui présentent des risques pouvant être importants en termes de corruption et de mauvaise gestion des deniers publics».

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Lutte anti-corruption

Disparités territoriales et sociales : Akhannouch révèle des progrès

Le Maroc a franchi une étape majeure avec son Programme de réduction des disparités territoriales et sociales. S’étendant de 2017 à 2023 et …
Lutte anti-corruption

Statut unifié : l’aube d’une nouvelle ère pour les enseignants

La réforme du statut des enseignants entame un tournant décisif. La Commission ministérielle chargée des problématiques liées au statut des …
Lutte anti-corruption

Crise des enseignants : persistance de la grève malgré les initiatives du gouvernement

Malgré l’accord historique conclu le 10 décembre dernier, la persistance de la grève des enseignants demeure un sujet brûlant. Une nouvelle …
Lutte anti-corruption

Relations Maroc-Espagne : solidité, force et confiance

Le chef de la diplomatie espagnole a entamé sa visite de travail au Maroc par une rencontre avec le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch. C…
Lutte anti-corruption

Crise des enseignants : l’augmentation des salaires ne suffit pas

Le suspense était à son comble au cours du week-end dernier alors que les négociations cruciales entre les syndicats d’enseignants et le gou…
Lutte anti-corruption

Antiterrorisme : le département d’État US reconnaît l’effort du Maroc

La stratégie de sécurité du Royaume, soulignée par le Département d'État américain, est un modèle de prévention et de réaction face au terro…
Lutte anti-corruption

Chambre des conseillers : le PLF 2024 adopté à la majorité

La Chambre des Conseillers a adopté à la majorité, mercredi soir lors d'une séance plénière, le projet de loi de finances (PLF) au titre de …
Lutte anti-corruption

Le Roi et Mohammed Ben Zayed signent la déclaration de partenariat Maroc-Émirats Arabes Unis

Ce lundi, le roi Mohammed VI du Maroc et le président de l’État des Émirats Arabes Unis, Cheikh Mohammed Ben Zayed Al-Nahyane, ont signé la …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire