Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Location de voitures : difficile reprise pour les professionnels

Location de voitures : difficile reprise pour les professionnels

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Parmi les marchés les plus affectés par la crise de la Covid-19, celui de la location de voitures. Ce secteur est resté quasiment à l’arrêt pendant deux ans. Avec une saison estivale 2022 qui s’annonce prometteuse, les professionnels espèrent survivre aux effets de la pandémie. Mais à quel prix ? Le point avec Fouad Meliani, président du syndicat national des loueurs de voitures.

Temps de lecture : 4 minutes

Si la réouverture des frontières, l’allègement de certaines restrictions sanitaires et le retour de l’opération Marhaba donnent de bonnes perspectives pour la saison estivale, les professionnels du secteur de la location de voitures restent plutôt pessimistes. Ils continuent de déplorer le manque de soutien et la difficulté de relance de leur marché.

La crise a laissé des traces

La crise de la Covid-19 a frappé de plein fouet le secteur. Ils étaient près de 10.000 opérateurs avant la pandémie, alors qu’aujourd’hui ils ne sont plus que 6.000. Dans le lot des voitures, le parc a été réduit de 36%. Certains véhicules ont été vendus par leurs propriétaires, alors que d’autres ont été simplement saisis par les banques.

Des sociétés de location ont même été contraintes de mettre la clé sous le paillasson, laissant des milliers de personnes au chômage, sans oublier les cas de suicides recensés parmi les patrons.

Lire aussi: Location de voitures : le ministre rencontre les professionnels

Une relance difficile

Pour les professionnels du secteur, ces bonnes perspectives pour la saison estivale sont les bienvenues, mais selon eux, l’activité est en chute libre et elle est confrontée à des contraintes de taille, qui se répercutent sur le marché.

Après avoir plaidé leur cause auprès du ministre du Transport et de la Logistique, Mohammed Abdeljalil, les opérateurs de ce secteur estiment que leur situation est loin d’être réglée. Contacté par LeBrief, Fouad Meliani, président du Syndicat national des loueurs de voitures, explique «que la reprise n’est que partielle».

«Nous n’avons reçu aucun soutien et nous n’avons pas pu bénéficier des programmes Oxygène et Relance. Les banques et les organismes de crédit n’ont fait qu’empirer notre situation», affirme-t-il. Il ajoute que la location des voitures fait face aujourd’hui à une pénurie de stocks automobiles. «Le temps d’attente entre la commande et la livraison augmente de plus en plus. Il faut compter au moins trois mois pour recevoir son véhicule», poursuit Meliani.

Pour tous les loueurs, la priorité aujourd’hui est de modifier le cahier des charges. «Il n’a jamais été revu malgré les appels multiples des syndicats et des professionnels. C’est la base pour préparer un nouveau départ», martèle-t-il.

Lire aussi: Vol de voitures de location : les victimes saisissent la DGSN

Un secteur classé à risque

Les loueurs de voitures figurent aujourd’hui dans la liste noire des organismes de financement. C’est ce que confirme Fouad Meliani. «Nous ne pouvons plus prendre de crédit pour nous acquérir de nouvelles voitures. Personnellement, j’avais 15 véhicules et j’en ai gardé que cinq, faute d’argent. Et je ne suis pas le seul. Plusieurs propriétaires d’agences souffrent aujourd’hui du manque de véhicules pour cette saison estivale», témoigne-t-il.

Ce contexte de crise a ainsi conduit à une augmentation des prix. Ainsi, le tarif moyen de la location par jour, qui était de 250 DH, a atteint actuellement 350 DH et pourrait même dépasser 400 DH durant les prochains mois. Face à cette situation, les professionnels appellent à une réelle restructuration d’un secteur dont le potentiel reste inexploité.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

location voitures

Les tomates marocaines au cœur des tensions agricoles UE-Maroc

Des images frappantes montrent des manifestants espagnols interceptant des camions pour déverser et piétiner leurs cargaisons de tomates mar…
location voitures

DEPF : les secteurs secondaire et tertiaire sur la bonne trajectoire

La Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a récemment dévoilé sa note de conjoncture pour le mois de février 2024. Les ex…
location voitures

Les patronats mauritanien et marocain veulent booster les échanges entre les deux pays

L’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé conjointement la …
location voitures

EMEC EXPO 2024 : les ambitions de la 4ᵉ édition expliquées par Nadia Boulal

LeBrief : Pourquoi cette édition de l’EMEC EXPO se distingue-t-elle des précédentes en termes de contenu ? Nadia Boulal : En termes de conte…
location voitures

Six années consécutives de sécheresse, un problème «structurel» pour le Royaume

Le Maroc est entré, désormais, dans une situation de stress hydrique structurel. C’est le constat, pour le moins alarmant, établi par le pré…
location voitures

Les Impériales 2024 : la culture marocaine à l’honneur

À travers des débats animés, des échanges enrichissants et des interventions de spécialistes de renommée nationale et internationale, les Im…
location voitures

Expansion économique : le Maroc en avant-scène de la dynamique africaine

Le Royaume a judicieusement ciblé une multitude de domaines dans le continent, tels que la banque, les télécommunications, les phosphates, l…
location voitures

Transformation digitale : les clés de la réussite selon Mounir Bouchiha (Gear9)

LeBrief : Dans le cadre des Impériales 2024, votre agence a animé un atelier sur la Customer experience (CX) et le Conversion rate optimisat…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire