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Le concours des avocats sur fond de polémique

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La polémique enfle depuis la publication des résultats de l’écrit de l’examen d’aptitude à l’exercice de la profession d’avocat. Des internautes et certains des candidats non retenus jugent que ce concours est entaché de favoritisme et accusent ouvertement le ministère de tutelle de manque de transparence. Appelé à réagir à ces accusations, Abdellatif Ouahbi a fortement démenti. Les détails de cette affaire qui fait rage sur les réseaux sociaux.

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Le 31 décembre dernier, le ministère de la Justice a publié la liste des 2.081 candidats au CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat) admis à passer les épreuves de l’oral. Depuis, la polémique est lancée et les interrogations et accusations de favoritisme enflamment les réseaux sociaux, mettant en cause l’intégrité de la liste des sélectionnés.

Pourquoi cette polémique ?

Au total, 2.081, parmi plus de 70.000 candidats, ont été admis aux épreuves orales du concours. Les noms de famille et les cartes d’identité nationale des candidats ont été d’ailleurs publiés dans cette liste.

Premier constat : cette liste inclut certains noms qui sont similaires à ceux d’avocats connus, de magistrats ou de personnalités politiques, comme le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, ce qui laisse croire que certains candidats ont été avantagés.

Il n’en faudra pas donc plus pour déclencher la colère des internautes. Rapidement, la polémique a pris une ampleur inédite sur les réseaux sociaux, avec des publications qui accusent le ministère de tutelle de «favoritisme, clientélisme et népotisme», au motif que le principe de l’égalité des chances n’a pas été pleinement respecté.

Lire aussi : Justice : Abdellatif Ouahbi expose ses priorités stratégiques pour 2023

Abdellatif Ouahbi contre-attaque

Face à la gravité de ces accusations, susceptibles de porter atteinte à l’image et la respectabilité d’une profession faisant partie intégrante du système de la justice, le ministre Abdellatif Ouahbi s’est vu obligé de réagir. Il a tout d’abord affirmé que «cette affaire est artificielle et n’a pas lieu d’être».

Pour se justifier, il a expliqué que l’examen a été supervisé par neuf magistrats dont l’intégrité ne saurait être mise en cause, tout en précisant que les copies d’examen ont été corrigées par une machine, et non pas par des humains

«D’honorables magistrats de différentes catégories ont supervisé les différentes étapes du concours et j’ai confiance en eux. C’est donc impossible qu’il se mettent d’accord pour favoriser tel ou tel candidat», a-t-il fait savoir.

Abdellatif Ouahbi a également précisé qu’il a décidé de porter le nombre d’admis à 2.000, sachant que la liste finale comportait 800 noms seulement. «Malgré les pressions que j’ai subies, j’ai créé plus de 2.000 poste à travers ce concours. Il faut savoir qu’il n’y a pas de limite quant aux postes à pourvoir puisque le métier d’avocat est libéral», a-t-il ajouté.

Le ministre a d’ailleurs estimé que ses détracteurs font preuve «de mauvaise foi», tout en avouant qu’il n’a rien à cacher. «S’ils souhaitent que je publie la liste des admis et des recalés avec les notes, je le ferai», a-t-il poursuivi.

S’agissant des candidats ayant des noms connus dans la profession, Ouahbi a rappelé qu’il s’agit simplement de citoyens ayant les mêmes droits que les autres. «Combien sont-ils ? 60, 70 sur 2000 ! où est le problème ? Si c’était l’inverse, ç’aurait été problématique ! », s’est-il interrogé avant d’ajouter : «Savez-vous combien il y a de Ouahbi dans la profession ? Il y en a 42. Est-ce qu’ils ont tous un lien avec moi ?».

S’il aurait pu éteindre la polémique, Abdellatif Ouabhi n’a fait que remettre le feu aux poudres, après avoir déclaré que son fils, qui figure dans ladite liste, a fait ses études au Canada.

«Il étudie à Montréal. Son père est riche et lui a payé ses études à l’étranger. C’est une question qui se pose ça ? Mon fils n’est-il pas un citoyen ?», a-t-il lâché à la fin. Une déclaration loin d’être anodine et qui suscite déjà des réactions outrées sur les réseaux sociaux.

Des manifestations ont d’ailleurs eu lieu, ce mardi 3 janvier, devant le Parlement pour protester contre les résultats dudit concours et appeler à l’ouverture d’une enquête.

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