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Samedi soir, alors que de nombreux Russes commençaient à prendre conscience de la débâcle de leur armée dans le nord-est de l’Ukraine, Vladimir Poutine inaugurait une grande roue pour le 875? anniversaire de la fondation de Moscou. Depuis six mois, le Président russe fait comme si ce qu’il appelle toujours l’«opération militaire spéciale», se déroulait comme prévu.
Or rien ne se passe comme prévu, et certains Russes le savent, ceux qui ont accès à l’information par les chaînes de la messagerie Telegram, ou qui s’informent à l’étranger. Suffisamment de gens, en tout cas, pour que l’on sente, pour la première fois depuis le début de l’invasion il y a 200 jours, des craquements dans la façade unitaire du pouvoir russe.
Il y a d’abord ces pétitions sacrilèges d’élus locaux de Saint-Pétersbourg et de Moscou, qui réclament rien de moins que la destitution de Poutine. Ceux de Saint-Pétersbourg ont envoyé leur requête à la Douma, le Parlement, pour qu’elle lance la procédure en destitution, ce qu’elle ne fera pas ; mais le geste est incroyable en temps de guerre.
Et il y a ces appels à l’escalade, de Margarita Simonyan, la patronne de la chaîne RT nommée par le Kremlin, et d’autres propagandistes, qui appellent à plonger l’Ukraine dans le noir, à la priver d’eau, pour la punir «de servir les intérêts des États-Unis pour nous détruire». Les va-t-en-guerre épargnent Poutine, mais ne cachent pas leur frustration face à la manière dont la guerre est menée.
Vladimir Poutine a une marge d’escalade encore importante, même si sa capacité à envoyer plus de troupes est limitée tant qu’il se refusera à décréter la mobilisation générale. Mais sur le type d’armements, sur les cibles et sur les méthodes, il peut franchir de nouveaux seuils, comme ces missiles dimanche soir qui ont plongé Kharkiv dans le noir.
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