Temps de lecture : 2 minutes

Iran : la police des mœurs abolie après deux mois de protestation ?

Temps de lecture : 2 minutes

Catégorie Monde , La sélection vidéos

Temps de lecture : 2 minutes

Ce samedi, le procureur général d’Iran, Mohammad Jafar Montazeri, a annoncé l’abolition de la police des mœurs, a rapporté l’agence Isna. Une annonce qui intervient après que le sang de centaines d’Iraniens et d’Iraniennes a coulé pour modifier la loi relative au port du voile obligatoire. Pour rappel, le mouvement de contestation a commencé après la mort de la jeune kurde Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint le code vestimentaire il y a presque trois mois.

«La police des mœurs n’a rien à voir avec le pouvoir judiciaire, et elle a été abolie par ceux qui l’ont créée», a-t-il affirmé samedi soir dans la ville sainte de Qom. Lors d’une conférence religieuse, le procureur général répondait à la question d’un participant qui lui demandait «pourquoi la police des mœurs a été fermée». La police des mœurs, connue sous le nom de Gasht-e Ershad (patrouilles d’orientation), a été créée sous le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad, pour «répandre la culture de la décence et du hijab». Elle est formée d’hommes en uniforme vert et de femmes portant le tchador noir, qui couvre la tête et le haut du corps. Cette unité a commencé ses premières patrouilles en 2006.

Dans la journée de samedi, le procureur général a annoncé que «le Parlement et le pouvoir judiciaire travaillaient» sur la question du port du voile obligatoire, sans préciser ce qui pourrait être modifié dans la loi, d’autant que le président ultra-conservateur, Ebrahim Raïssi, a imposé cet été de nouvelles restrictions vestimentaires. Mais lors d’une conférence de presse samedi à Téhéran, le chef de l’Etat semble avoir ouvert la porte à de possibles changements : «Notre constitution a des valeurs et des principes solides et immuables […], mais il existe des méthodes de mise en œuvre de la Constitution qui peuvent être infléchies», a-t-il dit.

Laissez-nous vos commentaires

Syrie : quid de la reconstruction d'un pays ravagé

Syrie : quid de la reconstruction d’un pays ravagé

Dans le Nord-Ouest de la Syrie, 4 millions de personnes sont prises au piège par l'armée syrienne et son alliée russe, qui les bombardent régulièrement. La fermeture de la frontièr…
Iran : pendaison de deux personnes pour blasphème

Iran : pendaison de deux personnes pour blasphème

Après l'exécution ce week-end d'un Irano-Suédois pour terrorisme présumé, les autorités iraniennes ont mis à mort deux autres prisonniers, cette fois pour blasphème. Yousef Mehred …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire