Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Économie / Intégration de l’informel : bilan des réformes engagées

Intégration de l’informel : bilan des réformes engagées

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Ces dernières années, le Maroc a engagé plusieurs chantiers permettant d’intégrer le secteur informel progressivement dans le circuit formel. Généralisation de la protection sociale, programmes « Forsa » et « Awrach », statut « Auto-entrepreneur », constituent, entre autres, les réformes majeures initiées par le Royaume dans la perspective d’améliorer les conditions de vie des citoyens. Le point.

Temps de lecture : 4 minutes

Plus que quelques jours pour accueillir l’année prochaine. La question de l’intégration de l’informel, laquelle se veut un des leviers fondamentaux pour réaliser une croissance durable et inclusive, devrait certainement occuper une place importante dans les débats en 2023.

Une nouvelle année qui promet, d’ores et déjà, d’être décisive pour le développement, aussi bien économique que social, au Maroc, en particulier avec les différents chantiers et réformes engagés par le Royaume dans la perspective d’améliorer les conditions de vie des citoyens.

D’ailleurs, le chantier de la généralisation de la protection sociale constitue, à travers son déploiement et ses mécanismes, une opportunité en or à saisir. Le but est, tout d’abord, de cerner l’informel, qui représente 30% du produit intérieur brut (PIB) d’après une étude de Bank Al-Maghrib publiée en 2021, et d’intégrer ce secteur progressivement dans le circuit formel.

Mode opératoire : généraliser l’accès aux services sociaux (soins, allocations familiales, retraite, etc) aux acteurs du secteur informel et mettre en place des mesures innovantes pour encourager et inciter ces acteurs à contribuer, à leur tour, à ce chantier d’envergure pour en assurer la durabilité.

Il s’agit de tout un cercle vertueux qui devrait contribuer à placer le Maroc dans une nouvelle ère de justice sociale, mais aussi à mieux valoriser l’économie nationale.

Lire aussi : La TVA, principale composante qui influence le secteur informel

Économie formelle VS Économie informelle

Sur le volet économique, il est bien évident que la sphère informelle pénalise celle formelle via plusieurs canaux, dont la concurrence déloyale qu’elle engendre, le sérieux manque à gagner en termes de recettes fiscales, la vulnérabilité des emplois, etc.

Des facteurs qui sont susceptibles de compromettre les efforts considérables déployés, notamment en matière de promotion de l’investissement et de l’emploi.

D’ailleurs, le lancement des programmes « Forsa » et « Awrach » est intervenu au bon moment pour relever le défi de taille qu’impose le fléau de l’informel et assurer à l’activité formelle l’environnement propice pour s’épanouir davantage à même de permettre l’amorce de la relance économique.

À la date d’aujourd’hui, « Awrach », qui vise à soutenir les personnes ayant perdu leur travail à cause de la Covid-19 et celles en difficulté d’accéder au marché du travail, a atteint 90% des objectifs fixés durant cette année.

C’est ce qu’avait affirmé le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, faisant état de plus de 90.000 bénéficiaires de ce programme, dont 69% ne disposant d’aucune formation ou diplôme.

Et c’est encore mieux pour « Forsa » qui a porté sur l’accompagnement et le financement de 10.000 porteurs de projets en 2022. Il inclut tous les secteurs économiques et respecte les principes d’équité régionale et de genre.

En effet, cet ambitieux programme a dépassé 100% de son objectif initial, comme l’avait bien annoncé, en novembre dernier, le ministère du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire.

Une performance due, selon le ministère, à la tenue de plus de 400 commissions de financement régionales, réparties sur l’ensemble du territoire national, entre les mois d’août et d’octobre.

Lire aussi : Secteur informel : le casse-tête du gouvernement

Statut « Auto-entrepreneur » : un autre atout économique majeur face à l’informel

Si ces programmes ont porté efficacement et rapidement leur fruit, le statut « Auto-entrepreneur » n’est pas de reste.

Ce statut constitue un puissant outil économique pour promouvoir la conversion vers le secteur formel, et ce, grâce aux multiples avantages qu’il offre. On en cite la couverture sociale et médicale, une fiscalité simplifiée en matière d’impôt sur le revenu, la possibilité d’établir les factures aux clients et la possibilité à l’auto-entrepreneur de domicilier l’activité dans sa résidence ou dans les locaux exploités en commun par plusieurs entreprises. S’y ajoute la dématérialisation de l’inscription et du paiement de l’impôt et des cotisations.

Une chose est sûre, est que l’intégration de l’informel s’impose plus que jamais, au regard de l’actuel contexte caractérisé, entre autres, par une tentative de relance économique sur laquelle, il est nécessaire de capitaliser en 2023, bien qu’elle soit accompagnée par des tensions inflationnistes.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Intégration de l'informel

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…
Intégration de l'informel

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…
Intégration de l'informel

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …
Intégration de l'informel

Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole

Elle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es…
Intégration de l'informel

Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du Royaume

Selon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, …
Intégration de l'informel

Inflation : analyse de l’évolution de l’IPC

L'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al…
Intégration de l'informel

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …
Intégration de l'informel

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire