Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Le projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc, et qui doit aussi approvisionner l’Afrique de l’Ouest et l’Europe, prend forme. Un mémorandum d’entente a été signé dans ce sens jeudi à Rabat. Il a été paraphé par le Nigeria à travers la National nigerian petroleum company limited (NNPC), le Maroc via l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Le texte signé «confirme l’engagement de la CEDEAO et l’ensemble des pays traversés à contribuer à la faisabilité de cet important projet», précise un communiqué conjoint. Ce projet, annoncé fin 2016 et voulu par le roi Mohammed VI et le président nigérian, Muhammadu Buhari, s’inscrit dans un contexte géopolitique marqué par une forte demande internationale de gaz. Plusieurs pays, notamment européens, cherchent à réduire leur dépendance envers les livraisons russes.
Lire aussi : Europe/Énergie : dans le froid de l’hiver, des opportunités pour les producteurs africains
Un projet XXL
Long de 6.000 km, le projet Gazoduc Nigeria-Maroc (GNM) traversera 13 pays africains le long de la côte atlantique et alimentera les États enclavés du Niger, du Burkina Faso et du Mali, selon le communiqué. Il doit permettre l’acheminement de plus de 5.000 milliards de mètres cubes de gaz naturel jusqu’au Maroc avec une connexion directe via le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) au réseau gazier européen. Preuve que les autorités nigérianes s’impliquent grandement dans ce projet, le président directeur général de la NNPC a fait le déplacement himself à Rabat. Mallam Mele Kolo Kyari a indiqué que ce projet permettra une transition énergétique de l’Afrique. Le GNM boostera la production de l’électricité et des produits chimiques pour une transition du continent à horizon 2050 ou 2060. De son côté, la CEDEAO, convaincue de la viabilité de ce projet, a dépêché à Rabat son Commissaire chargé de l’infrastructure, de l’énergie et de la digitalisation. Sediko Douka a déclaré que la CEDEAO ne ménagera aucun effort pour l’aboutissement de ce chantier, réitérant, au nom du président de la Commission dudit organisme, Omar Aliou Touré, son appui total à ce projet régional, qui va impacter positivement la vie de plus de 400 millions de personnes.
La cérémonie de signature de ce mémorandum d’entente s’est déroulée en présence notamment de la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, du ministre de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, et du directeur général de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE), Abderrahim El Hafidi.
Lire aussi : Gazoduc Maroc-Nigeria : signature d’un MoU entre la CEDEAO, le Nigeria et le Maroc
Gazoduc transatlantique Vs Gazoduc transsaharien
Le Maroc est concurrencé dans cette entreprise de gazoduc avec le Nigeria par l’Algérie. Fin juillet, les ministres de l’Énergie algérien, nigérian et nigérien ont signé un mémorandum d’entente pour matérialiser le projet de gazoduc transsaharien, long de plus de 4.000 km, afin d’acheminer du gaz nigérian vers l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie. Ce projet appelé Nigal, et qui date de 2009, coûtera plus de 20 milliards de dollars, soit le même coût estimé pour le GNM. Du côté algérien, on voit d’un mauvais œil ce projet et le parasitage observé pourrait être orchestré par Moscou qui serait le vrai grand perdant de la matérialisation du Gazoduc Nigeria-Maroc.
Lire aussi : Le projet Gazoduc Nigeria-Maroc, une aubaine pour l’UE
À noter, enfin, qu’un collectif d’ONG, dont ATTAC CADTM Maroc et GreenCode (Nigeria), s’oppose au projet de Gazoduc Nigeria-Maroc. Ces ONG soutiennent que ce projet est néfaste pour la région, pour ses habitants et pour la planète. Ils affirment être opposés à l’énergie fossile, arguant que ce projet n’apportera rien aux populations locales.
Temps de lecture : 4 minutes
Les tomates marocaines au cœur des tensions agricoles UE-MarocDes images frappantes montrent des manifestants espagnols interceptant des camions pour déverser et piétiner leurs cargaisons de tomates mar… |
DEPF : les secteurs secondaire et tertiaire sur la bonne trajectoireLa Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a récemment dévoilé sa note de conjoncture pour le mois de février 2024. Les ex… |
Les patronats mauritanien et marocain veulent booster les échanges entre les deux paysL’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé conjointement la … |
EMEC EXPO 2024 : les ambitions de la 4ᵉ édition expliquées par Nadia BoulalLeBrief : Pourquoi cette édition de l’EMEC EXPO se distingue-t-elle des précédentes en termes de contenu ? Nadia Boulal : En termes de conte… |
Six années consécutives de sécheresse, un problème «structurel» pour le RoyaumeLe Maroc est entré, désormais, dans une situation de stress hydrique structurel. C’est le constat, pour le moins alarmant, établi par le pré… |
Les Impériales 2024 : la culture marocaine à l’honneurÀ travers des débats animés, des échanges enrichissants et des interventions de spécialistes de renommée nationale et internationale, les Im… |
Expansion économique : le Maroc en avant-scène de la dynamique africaineLe Royaume a judicieusement ciblé une multitude de domaines dans le continent, tels que la banque, les télécommunications, les phosphates, l… |
Transformation digitale : les clés de la réussite selon Mounir Bouchiha (Gear9)LeBrief : Dans le cadre des Impériales 2024, votre agence a animé un atelier sur la Customer experience (CX) et le Conversion rate optimisat… |