Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Fiscalité : nouveau bras de fer entre le gouvernement et les avocats

Fiscalité : nouveau bras de fer entre le gouvernement et les avocats

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

Les tensions entre les avocats et l’exécutif sur le nouveau régime fiscal s’enveniment. Les robes noires ont décrété une grève de quatre jours à partir de ce mardi. La raison ? Les nouvelles mesures fiscales introduites dans le projet de loi de Finances 2023. Outre les avocats, plusieurs autres professions libérales sont aussi concernées par la hausse de la TVA. Le point.

Temps de lecture : 4 minutes

C’est parti pour un nouveau bras de fer entre le gouvernement et les professions libérales. Réuni d’urgence dans la soirée du 31 octobre, le Conseil de l’Ordre des avocats au barreau de la capitale économique, a décrété une grève de quatre jours à partir de ce mardi, dans les différents tribunaux de Casablanca, Mohammedia et Benslimane. Une décision qui fait suite aux mesures fiscales prises dans le cadre du projet de loi de Finances 2023 (PLF 2023).

Le PLF prévoit de soumettre les opérations effectuées par certaines professions libérales, telles que les avocats, les traducteurs, les notaires, les adouls, les auxiliaires de justice et les vétérinaires, à un taux de taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 20%, au lieu de 10% appliqué actuellement. En effet, l’Association des barreaux d’avocats du Maroc (ABAM) a appelé, la semaine dernière, les robes noires à une grève générale, ainsi qu’à l’organisation de manifestations. Elle qualifie les mesures de l’exécutif de «surprenantes», dénonçant «la persistance d’Abdellatif Ouahbi à faire avorter la méthodologie participative établie depuis des décennies, entre le ministère de la Justice et l’ABAM». Même la réunion avec Fouzi Lekjaâ, ministre délégué du Budget, n’a pas abouti à une solution concrète.

Lire aussi : PLF 2023 : TVA, TIC, budgets… voici ce qu’il faut retenir

Ce que prévoit le PLF 2023

Les nouvelles mesures concernant l’Impôt sur le revenu (IR) des professions libérales ne sont pas passées inaperçues. Pour le moment, le gouvernement préconise une simple déclaration annuelle des revenus. En revanche, après l’adoption du PLF 2023, les avocats devront régler une avance sur l’IR pour chaque dossier traité et selon le degré de juridiction.

Pour chaque dossier porté devant les tribunaux de première instance, les avocats devraient payer 300 DH. S’agissant des dossiers portés devant les tribunaux de première instance et devant la Cour de cassation, ils devraient verser, respectivement, 400 et 500 DH. Le montant des avances sera déduit de l’IR dû en fin d’année lors de la déclaration des revenus imposables.

Lire aussi : Justice : les magistrats en colère contre Abdellatif Ouahbi

L’union fait la force !

En marge de la réunion des robes noires, les instances représentatives de différentes professions libérales ont décidé de joindre leurs efforts. Ainsi, elles comptent créer un collectif national pour revendiquer la suppression des dispositions du PLF 2023 qui risquent de les «pénaliser».

L’Organisation professionnelle des comptables agréés (OPCA) a souligné que suite aux concertations menées avec les instances représentatives des professions libérales, à savoir les Ordres des architectes, des notaires et des adouls, celles-ci «ont donné leur accord pour constituer un collectif national pour faire front commun contre les dispositions du PLF 2023».

Pour rappel, les adouls du Maroc ont programmé une première grève nationale du 27 au 29 octobre 2022. Aussi, ils prévoient une seconde grève nationale, du 2 au 5 novembre, pendant laquelle deux manifestations seront menées devant le ministère de l’Économie et des Finances et devant le Parlement.

Enfin, le collectif devrait mener au cours des prochains jours des protestations régionales devant les sièges des administrations relevant de la Direction générale des impôts (DGI) et un sit-in devant le Parlement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Avocats

Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiques

Une étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co…
Avocats

Permis de conduire : le bras de fer entre les auto-écoles et la NARSA s’intensifie

Le secteur des auto-écoles est en ébullition. Les professionnels de la conduite expriment leur mécontentement face aux récentes modification…
Avocats

Ipad Kids : pourquoi cette génération est-elle si agressive ?

Ces derniers mois sur les réseaux sociaux, de nombreuses vidéos font froid dans le dos. On peut y voir des enfants de moins de 5 ans passer …
Avocats

Santé : la CDT dénonce l’inaction gouvernementale et poursuit son combat

Dans un mouvement de défiance contre les manquements du gouvernement, la Confédération démocratique du travail (CDT) a annoncé la tenue d'un…
Avocats

Education et QI : le Maroc, vilain petit canard du Maghreb

Il est courant que les gens comparent leur intelligence avec celle des autres, que ce soient des amis, des membres de la famille ou même des…
Avocats

Stress hydrique : les grands barrages toujours en quête d’eau

Le taux de remplissage global des barrages se situe à 30,7%, en légère baisse par rapport aux 34,6% constatés à la même période de l'année p…
Avocats

Rose, bleue, fluo… comment le Maroc compte contrer la cigarette électronique ?

En marchant devant un lycée marocain, à l’heure de sortie de ses élèves, vous pourrez sentir de douces odeurs qui raviront vos narines. Cert…
Avocats

Volaille : où en sommes-nous ?

Après une augmentation vertigineuse atteignant même 25 dirhams le kilogramme, le prix de la viande de poulet a connu une légère baisse penda…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire