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En 2023, les femmes afghanes quasiment assignées à résidence

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En Afghanistan, les Talibans ont quasiment réduit à néant les droits des femmes. Bannies des universités, exclues de nombreux emplois publics, les Afghanes ne peuvent plus non plus travailler pour les ONG. Pour sortir, elles doivent être couvertes de la tête au pied, pour voyager, un parent masculin doit les accompagner, les parcs et les bains publics leur sont interdits.

Avant la prise de pouvoir par les talibans, les femmes et les filles étaient déjà en butte à des discriminations et des violences liées au genre. Avec l’arrivée des talibans à la tête du pays, elles ont perdu nombre de leurs droits fondamentaux. Les talibans avaient pourtant assuré que leurs droits seraient respectés, mais les maigres progrès obtenus depuis une vingtaine d’années ont vite été réduits à néant.

En 2023, les femmes afghanes quasiment assignées à résidence

Des femmes et des jeunes filles afghanes participent à une manifestation devant le ministère de l’Éducation à Kaboul, le 26 mars 2022, pour demander la réouverture des écoles secondaires pour les filles. © DR

Selon Richard Bennet, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme en Afghanistan, aucun autre pays au monde n’a connu un retour en arrière aussi généralisé et complet. «Les édits imposés non seulement restreignent la vie quotidienne des femmes et des filles, mais aussi les privent de leur avenir et les dépouillent de leur identité et de leur dignité», a-t-il déclaré.

Les Talibans ont «privé les femmes et les filles de leurs droits humains, écarté les femmes des sphères de la vie publique et réduit à néant leur capacité d’action», a déclaré Ilze Brands Kehris, Sous-Secrétaire générale aux droits de l’homme. «Les femmes n’ont nulle part où aller pour obtenir justice et des réparations dans l’Afghanistan d’aujourd’hui», a-t-elle ajouté.

Estelle Emonet, journaliste de l’AFP dans la capitale Kaboul, raconte la descente aux enfers vécue par les femmes afghanes sous les Talibans. Malgré la promesse de se montrer plus souple depuis leur retour au pouvoir en août 2021, le régime est revenu, comme entre 1996 et 2001, à une interprétation ultra-rigoriste de la religion.

«On nous efface», affirme Mahbooba Seraj, une militante pour les droits de l’homme en Afghanistan. «Aujourd’hui, les droits humains en Afghanistan n’existent pas. Les femmes afghanes n’existent pas pour les Taliban. En l’espace de 24 heures, j’ai vu la démocratie, que nous avons tous passé 20 ans à construire, disparaître».

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