Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Temps de lecture : 4 minutes
Créée il y a dix-huit ans par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale des donneurs de sang a lieu ce mercredi 14 juin. L’édition de 2023 est célébrée avec le slogan « Sang, plasma : partageons la vie, donnons souvent ! » et elle a pour objectif de rendre visibles les personnes ayant besoin de transfusions à vie, atteintes de drépanocytose ou de thalassémie. L’organisation souhaite aussi mettre à l’honneur le don de plasma, indispensable pour les patients hémophiles ou atteints de déficiences immunitaires.
Don de sang : quid de la situation du don de sang au Maroc ?
En donnant son sang, ce sont des vies qui peuvent être sauvées. Les besoins en transfusion ne baissent pas et les produits sanguins restent indispensables dans plusieurs situations majeures, comme le traitement des cancers et des maladies chroniques du sang. À cela s’ajoute la prise en charge des urgences hémorragiques liées à un accouchement, un accident ou une intervention chirurgicale.
Au Maroc, un déficit de près de 30.000 poches en 2022Selon les recommandations de l’OMS, il faut qu’au moins 1% de la population donne soit donneur régulier, alors qu’au niveau national, le manque se constate. Contacté par LeBrief, le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, Tayeb Hamdi, avance qu’en 2022, le total de dons de sang a atteint le chiffre de 339.579, soit 0,92% de la population, rappelant que le Maroc a besoin chaque jour de 1.000 donneurs de sang pour répondre à la demande.
«Le Maroc a besoin de 370.000 dons par an. Avec le nombre de donneurs enregistrés l’année dernière, nous constatons un déficit de 30.000 dons. C’est-à-dire, un mois sans sang», explique notre interlocuteur, qui précise que la barre de 1% fixée par l’OMS est largement dépassée dans les pays développés atteignant jusqu’à 4,8%, alors que les pays moins développés affichent un taux assez faible (0,4%).
Et pour assurer un stock de sang suffisant l’OMS recommande au moins 7 jours de stock, qui est l’équivalent de 70.000 dons au Maroc. Or, ce n’est pas toujours le cas, nous confirme Tayeb Hamdi. «Généralement, le niveau du stock national est bas et ne dépasse pas les quatre jours», s’alarme-t-il. Selon l’expert, il faudrait entre 10 et 12 jours de couverture pour pouvoir fonctionner correctement et remonter progressivement le stock national.
Lire aussi : Les réserves de sang toujours au plus bas
Des campagnes de collectes pour renflouer les stocks
Durant toute cette semaine, plusieurs collectes sont organisées à cette occasion dans les centres régionaux de transfusion sanguine à travers le Royaume, qui affichent une baisse de fréquentation par les donneurs pendant une longue période.
D’après Tayeb Hamdi, cette période qui précède Aïd Al Adha et les vacances scolaires est très difficile et extrêmement critique parce que beaucoup de donneurs voyagent. «Ces collectes permettent de remonter les réserves de sang et d’anticiper les semaines à venir avec notamment les vacances qui approchent», poursuit-il, faisant savoir que plusieurs services de chirurgie ferment pendant l’été car il y a un manque et qu’il faut laisser les poches de sang disponibles pour les patients qui en ont besoin de façon urgente afin d’éviter des situations critiques.
Pour pallier cette situation, une mobilisation massive s’impose pour pouvoir fournir aux hôpitaux et aux cliniques les produits sanguins. Cela nécessite un encouragement permanent tout au long de l’année, de sorte que tous les patients qui en ont besoin puissent recevoir un traitement en temps voulu.
Outre la sensibilisation, Tayeb Hamdi appelle à faciliter l’accès au don de sang, avec une digitalisation du système et une ouverture plus large des sites de collecte qui doivent, d’après lui, respecter certaines règles garantissant la sécurité du donneur dans un cadre séduisant.
Temps de lecture : 4 minutes
Prix des billets d’avion : trop chers pour les MRELes Marocains de l’étranger, ont, comme chaque année, l’envie de revenir au Maroc. Voir leur famille, leur pays, et, dans certains cas, l’av… |
Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des … |
Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi… |
Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires… |
Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturellesPour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé… |
Réforme de la Moudawana : comment satisfaire tout le monde?LeBrief : Avant de commencer notre interview, en accord ou en désaccord avec notre précédent article, pensez-vous qu’il faille censurer cert… |
Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et… |
Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffranceLe bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le … |