Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Société / Diaspora marocaine : où vit-elle ? que fait-elle ?

Diaspora marocaine : où vit-elle ? que fait-elle ?

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

La diaspora marocaine se distingue aujourd’hui par une grande diversité et une dynamique en plein essor, avec des flux migratoires qui se sont mondialement diversifiés. Selon une étude sur la contribution des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au développement économique et social du Maroc, les migrations marocaines ont évolué au-delà des anciennes relations privilégiées avec la France pour inclure des destinations en Europe, en Amérique du Nord, au Proche-Orient et en Afrique.

Temps de lecture : 5 minutes

Aujourd’hui, la diaspora marocaine est marquée par une grande diversité et une dynamique croissante. Les flux migratoires se sont mondialisés, entraînant une diversification des destinations des migrants marocains et une montée en puissance des actions transnationales au sein de ces communautés. Les relations qui tournaient autrefois autour de la France ont évolué, donnant place à de nouvelles destinations en Europe, en Amérique du Nord, au Proche-Orient et en Afrique, rapporte l’étude sur la contribution des Marocains résidant à l’étranger au développement économique et social du Maroc.

Parmi les principaux pays d’accueil des migrants marocains, cinq se distinguent particulièrement par leur importance dans la diaspora marocaine. L’Espagne est l’un des principaux foyers de la diaspora marocaine en Europe. Depuis le début des années 2000, le nombre de Marocains résidant en Espagne a considérablement augmenté. La majorité de ces migrants travaillent dans le secteur agricole, contribuant de manière significative à ce domaine. Les Marocains basés en Espagne représentent 22,4% des MRE.

Lire aussiQuelles opportunités d’investissement pour les MRE ?

L’Italie est également une destination privilégiée pour les migrants marocains. 14,2% d’entre eux choisissent ce pays où ils occupent souvent des postes dans les services, notamment dans les secteurs de la restauration et du nettoyage. Cette présence a renforcé les liens entre les deux pays au fil des ans.

La France en tête

Même si les liens entre le Maroc et la France se sont diversifiés, l’Hexagone demeure un lieu d’accueil important pour la diaspora marocaine avec 31,7%. De nombreux Marocains y sont installés depuis plusieurs générations et continuent de jouer un rôle essentiel dans divers secteurs professionnels. La Belgique et les Pays-Bas font également partie des cinq pays les plus prisés par les Marocains avec des pourcentages respectifs de 8,6% et 6,4%.  Il convient de préciser de 83,3% des MRE sont établis sur le vieux continent.

migration maroc

Répartition des Marocains résidant à l’étranger dans les principaux pays d’accueil en septembre 2020. © DR

De l’autre côté de l’Atlantique, le Canada est devenu une destination de choix pour les Marocains, attirant une communauté de plus en plus qualifiée. Les migrants marocains au Canada occupent des postes variés, allant des professions libérales aux cadres supérieurs, et contribuent activement à la diversité économique et culturelle du pays.

Le rapport souligne que le pays de l’oncle Sam compte également une communauté marocaine croissante. Cette diaspora est essentiellement constituée de migrants hautement qualifiés. Les Marocains aux États-Unis sont souvent impliqués dans des secteurs tels que la technologie, la finance et l’éducation, et apportent une contribution précieuse à l’économie américaine.

Lire aussiMRE : 56,72 MMDH de transferts de fonds au S1-2024

L’Europe occupe une place de choix chez les Marocains. Néanmoins, ils sont aussi présents en Afrique subsaharienne, notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire et en Afrique du Sud aussi dans le Proche-Orient.

Cependant, le document signale que cette diversification des destinations a suivi une évolution historique spécifique, accompagnée d’une montée en qualifications parmi les migrants marocains. Cette variété montre que les migrants marocains occupent des rôles diversifiés et s’intègrent dans différents niveaux sociaux dans leurs sociétés d’accueil. Parallèlement, ils contribuent à ce que l’on appelle les « classes globales », reflétant leur impact croissant à l’échelle internationale.

Une diversification des profils

Contrairement aux années 60 et 70 où la migration était la résultante d’un accord entre le Maroc et certains pays de l’Europe en besoin de main d’œuvre, cette nouvelle vague migratoire est essentiellement composée de personnes qualifiées. Ce constat pousse certains observateurs à parler de fuite des cerveaux. Selon le document, le départ de ces derniers est motivé par des raisons économiques certes, mais aussi culturelles : le désir de vivre dans une culture de l’autorité différente, dépourvue de clientélisme, une culture managériale différente à laquelle ils s’identifieraient et qui correspondrait à leurs études et à leur besoin d’être reconnus comme méritants. Une société dynamique, ouverte, dans laquelle ils trouveraient leur place et pourraient voir leurs enfants grandir.

Lire aussi : Top 10 des villes les plus sûres : pas de trace du Maroc

Les personnes concernées exercent des fonctions libérales. Elles sont souvent cadre supérieur ou encore enseignant de l’enseignement supérieur. Cependant, depuis quelque temps, les institutions marocaines font face à un problème majeur : l’hémorragie des compétences dans les niveaux intermédiaires.

Un autre aspect notable de la dernière décennie est l’augmentation significative de la présence des femmes sur le marché du travail en Europe et en Amérique du Nord. Le pourcentage de femmes parmi les migrants marocains a fortement augmenté, rapprochant ainsi les niveaux de participation des deux sexes, comme observé au Canada.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité

Et sur nos réseaux sociaux :

migration maroc

Salon du cheval d’El Jadida : immersion dans l’univers de la Tbourida

Connue sous le nom de «fantasia», la Tbourida est bien plus qu'un simple spectacle équestre. C'est un héritage culturel du Maroc, enraciné d…
migration maroc

Salon d’El Jadida : le cheval plus qu’une passion

Depuis des millénaires, le cheval a toujours été un compagnon fidèle de l'Homme. Tantôt utilisé pour le transport, dans les batailles ou enc…
migration maroc

Reconstruction des zones sinistrées : avancées et projets clés

Le 2 octobre 2024, la commission interministérielle s’est réunie pour évaluer l’avancement du programme de reconstruction des zones sinistré…
migration maroc

Affaire Al Khaïr : l’histoire d’une escroquerie financière sans précédent

C’est une affaire qui défraye la chronique. L’affaire Al Khaïr révèle l'une des plus grandes escroqueries financières de l’histoire du pays.…
migration maroc

Education : grève nationale des enseignants le 5 octobre

L’année dernière, le système éducatif marocain est resté bloqué pendant trois mois à cause d’un bras de fer qui avait opposé le gouvernement…
migration maroc

Le CSEFRS fait le point sur la situation de l’éducation nationale

Le système éducatif marocain a connu des réformes majeures ces dernières années, dans le cadre de la vision stratégique 2015-2030 et de la m…
migration maroc

Grèves des étudiants en médecine : une issue partielle !

Après dix mois de lutte, les représentants des étudiants en médecine et en pharmacie ont annoncé avoir trouvé un accord avec le ministère de…
migration maroc

Couverture sociale unifiée : décryptage de la réforme CNOPS-CNSS

La réforme visant à intégrer la CNOPS à la CNSS continue de susciter des débats intenses. Bien que le conseil de gouvernement ait reporté …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire