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Dialogue social : un nouveau round sous le signe de l’inflation

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Et c’est reparti ! À quelques jours de la fête du travail, le chef du gouvernement a ouvert, vendredi dernier, un nouveau round de dialogue social. Outre les trois centrales syndicales (UMT-UGTM et CDT), la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) s’invite aussi dans le débat pour faire le point sur plusieurs dossiers épineux, notamment la hausse des salaires, la baisse des impôts, le droit de grève et le Code du travail. Autant de questions soulevées pour promouvoir un modèle constructif, à travers notamment des recommandations concrètes qui visent à améliorer la situation des salariés des secteurs public et privé. Les détails.

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Après une première réunion avec les représentants de l’Union marocaine du travail (UMT), puis une deuxième avec ceux de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), c’est au tour de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et de la Confédération démocratique du travail (CDT) d’être reçues cette semaine par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch. Ces deux rencontres s’inscrivent dans le cadre des négociations de la session d’avril du dialogue social, en consolidation des acquis réalisés et consacrés par le PV de l’accord du 30 avril 2022.

C’est dans un climat plutôt positif et une ambiance responsable que s’est réenclenché le processus du dialogue social. À cette occasion, le chef de l’exécutif a souligné que la tenue de ces réunions consacre de manière ferme le total respect de ces rendez-vous annuels. Il a été d’ailleurs convenu de mettre en place une commission mixte entre le gouvernement et les syndicats les plus représentatifs afin d’explorer les voies relatives à l’amélioration du revenu de la classe ouvrière marocaine ainsi qu’au domaine des libertés syndicales. Cette commission a jusqu’à septembre prochain pour préparer son rapport, en vue de le présenter à la commission supérieure du dialogue social et de prendre les décisions appropriées à son sujet.

Notons que ce round est tenu en présence du ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, du Travail et des Compétences, Younes Sekkouri, du ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaâ, du ministre délégué auprès du chef du gouvernement chargé des relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baïtas, ainsi que de la secrétaire générale du ministère délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des politiques publiques.

Lire aussi : Dialogue social : bilan du grand oral d’Akhannouch 

Augmenter les salaires et réduire l’impôt sur le revenu

Ce sont l’UMT et l’UGTM qui ont ouvert le bal de cette nouvelle session. Les délégations des deux centrales syndicales ont mis sur la table du chef de l’exécutif un dossier qui comprend plusieurs points essentiels.

Sur le fond, les syndicats se montrent de plus en plus exigeants sur la question de la hausse des salaires, y compris dans le secteur privé. Si le gouvernement a honoré ses promesses avec la hausse du SMIG (5%) et du SMAG (10%) en septembre dernier, une insatisfaction s’est constatée du côté des syndicalistes, qui plaident toujours pour la protection du pouvoir d’achat, en soulignant l’importance du soutien aux familles démunies.

Et pour cause, l’inflation poursuit sa hausse atteignant 9,4 % au premier trimestre de 2023, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP). Un niveau très élevé qui se répercute en premier lieu sur les plus précaires puisque ce sont les prix des produits de première nécessité et de l’énergie qui augmentent le plus fortement.

Autres points : les syndicalistes demandent de réguler le marché des produits de première nécessité en agissant sur la TVA, qui varie entre 10% et 20%. Ils réclament aussi une baisse de l’impôt sur le revenu (IR), étant donné que les salariés paient régulièrement des impôts qui peuvent atteindre des taux excessifs.

La question des libertés syndicales, qui reste l’une des principales revendications des syndicats, a été elle aussi abordée lors de cette réunion. Le débat a porté sur l’importance de garantir le respect de ce volet au sein des institutions et départements publics et sur la nécessité d’instaurer des mécanismes de protection des fonctionnaires.

Lire aussi : Benmoussa appelle les syndicats de l’enseignement au dialogue

Le patronat reçu mardi, la CDT jeudi

Les réunions vont se poursuivre cette semaine. D’abord, la CGEM qui sera reçue demain. Deux sujets lui tiennent à cœur : la réglementation du droit de grève et la révision du Code du travail qui étaient d’ailleurs déjà au centre des discussions lors des derniers rounds du dialogue social.

La dernière rencontre se tiendra jeudi prochain avec la CDT, soit deux jours après sa journée de grève nationale dans la fonction publique qui sera d’ailleurs observée demain, mardi 18 avril. Un sit-in de protestation aura lieu pour mettre plus de pression sur le gouvernement et le pousser à respecter ses engagements dans le cadre de l’accord du 30 avril 2022.

 

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