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Crise hydrique : le Maroc a soif

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Au Maroc, le stress hydrique s’est accentué cette année. La chute des taux de remplissage des grands barrages est alarmante. La sécheresse, le manque de précipitations et le gaspillage d’eau ont mis à mal plusieurs villes du Royaume, qui se sont même tournées vers des coupures d’eau pour rationaliser cette ressource. D’ailleurs, à Casablanca, tout gaspillage d’eau est désormais lourdement sanctionné. Précisions.

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La situation hydrique du Maroc est de plus en plus critique. La sécheresse, la chute des taux de remplissage des barrages, la désertification accélérée et l’absence de précipitations mettent à mal le pays. Rappelons que le ministère de l’Équipement et de l’Eau avait indiqué que 54 villes et villages sont touchés par le stress hydrique.

Les réserves en eau se sont largement détériorées cette année. Le taux de remplissage enregistré, au 6 juillet, ne dépasse pas 30,2%, contre plus de 46% enregistré l’année précédente. Selon la tutelle, le taux de remplissage du barrage Al Massira, deuxième plus grand barrage au Maroc, n’est plus que de 5%.

Alors qu’ils ont une capacité totale de 16,1 milliards de mètres cubes (m3), les retenues des barrages nationaux sont désormais à peine de 4,8 milliards de m3. Le barrage Sidi Mohammed Benabdellah, près de Rabat, a d’ailleurs enregistré un taux de remplissage de 34,2%, contre 61% l’année dernière. Pour le barrage Idriss 1??, près de Fès, il est rempli à 38,8%, contre 69,4% en 2021.

Lire aussi : Stress hydrique : les villes marocaines en souffrance

Casablanca : les mesures imposées contre le gaspillage d’eau

À partir du 3 août, la commune de Casablanca a décidé d’interdire tout type de gaspillage d’eau. L’arrosage en journée des espaces verts publics et privés, le lavage des véhicules et des engins avec de l’eau potable ou par le jet d’eau à haute pression, le nettoyage des avenues, espaces publics, rues, zones industrielles et divers commerces, sont dorénavant interdits.

De plus, il est interdit d’utiliser des projections d’eau sur les voies publiques, des lances d’incendie pour l’alimentation en eau, ainsi que le gaspillage des eaux usées.

Ces mesures prises par la commune visent à limiter l’utilisation anarchique de l’eau. De sévères sanctions sont ainsi prévues contre les contrevenants, et ce, conformément aux procédures légales en vigueur.

Lire aussi : Nouveau plan pour lutter contre le stress hydrique

Le Maroc manque d’eau

Lors de la présentation du Rapport de suivi de la situation économique au Maroc, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte, Jesko Hentschel, s’est attardé sur la situation hydrique au Maroc.

«Les événements récents ont montré que les solutions techniques ne suffisent plus à protéger l’économie contre les chocs climatiques. Ils soulignent la nécessité d’adopter des politiques complémentaires, telles que celles décrites dans le NMD. Celles-ci permettraient de tenir compte de la véritable valeur des ressources en eau, ainsi que d’encourager des usages plus efficients et plus raisonnés», précise-t-il.

De ce fait, un plan d’urgence a été mis en place par le gouvernement et les intervenants locaux de la région de Marrakech-Safi. Le Conseil régional s’est en plus engagé dans la construction de 16 barrages collinaires entre 2022 et 2023. Par ailleurs, Samir Goudar, président de la région, a mis en relief un projet de création d’une station de dessalement de l’eau de mer à Safi. Un budget de 522 millions de DH (MDH) a été consacré à ces projets.

Un canal d’alimentation en eau à partir du barrage d’Al Massira sera mis en service dans les jours qui viennent pour faire face au déficit en eau potable à Marrakech. Il faut préciser aussi que plusieurs chantiers de dessalement de l’eau de mer ont commencé dans certaines villes du Royaume.

Aujourd’hui, l’utilisation rationnelle de l’eau est une mesure sine qua non pour préserver les ressources hydriques dont dispose le Maroc et pour combler les besoins de tous les citoyens.

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