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Commission de contrôle des finances : comment réformer l’Entraide nationale ?

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Dans son nouveau rapport, la Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants livre une série de recommandations relatives à la gestion et au contrôle de l’établissement de l’Entraide nationale. Elle appelle notamment à réformer le statut et l’organisation structurelle de cet établissement en consolidant sa place dans la stratégie du pôle social. Zoom sur les principales recommandations émises par la Commission.

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La Commission de contrôle des finances publiques à la Chambre des représentants vient de publier un nouveau rapport. Ce dernier établit une série de recommandations relatives à la gestion et au contrôle de l’établissement de l’Entraide nationale.

Dans son rapport, la Commission a appelé à une réforme du statut et de l’organisation structurelle de l’Entraide nationale, ainsi qu’à consolider la place de l’établissement dans la stratégie du pôle social en tant qu’acteur de la protection et l’assistance sociales.

Aussi, la Commission a recommandé de renforcer la gouvernance de l’établissement en respectant la représentation de tous les membres du Conseil d’administration (CA) et la régularité dans la tenue de ses sessions.

Elle a également appelé à instituer des mécanismes de suivi de mise en œuvre des décisions du Conseil, ainsi que les comités permanents issus du CA, tels que le Comité de gouvernance et le Comité de la stratégie et des investissements. Sans oublier de soumettre les procédures et les réseaux d’octroi d’aides aux associations à l’approbation du CA.

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Un contrat programme entre l’Entraide nationale et l’État

S’agissant de la vision stratégique du pôle social, la Commission a appelé à accélérer la ratification d’un contrat programme entre l’Entraide nationale et l’État, et à déléguer la prise de décision et la contractualisation d’objectifs aux coordinations régionales et délégués régionaux affiliés à l’établissement.

En outre, le rapport souligne l’importance que l’inspection générale de l’établissement exerce les fonctions qui lui sont confiées, en ne se limitant pas au traitement des plaintes et au suivi de l’audit des contrats des établissements de protection sociale et des associations partenaires.

La Commission a également recommandé d’œuvrer pour soutenir les ressources financières allouées au compte spécial dit « Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale ». Le but est de répondre aux besoins croissants des programmes sociaux adoptés par l’Entraide nationale. Elle a aussi préconisé d’invoquer la convergence des différents programmes et services dudit établissement, avec les programmes des autres secteurs gouvernementaux, l’Initiative nationale pour le développement humain et les acteurs territoriaux, les établissements publics et les différentes parties prenantes de l’action sociale publique.

Dans le même contexte, la Commission a souligné l’importance de développer une nouvelle vision d’action publique dans le domaine social basée sur la régionalisation, ainsi que de mettre en œuvre le principe de justice spatiale dans la répartition géographique des établissements de protection sociale. Elle a aussi insisté sur le renforcement du partenariat de l’Entraide nationale avec les collectivités territoriales, outre la consolidation du travail avec la logique d’une gestion sociale publique ouverte aux approches scientifiques contemporaines dans le domaine du développement social.

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Soutenir les associations gérant les crèches

Pour ce qui est des missions de l’Entraide nationale, la Commission parlementaire a prôné l’audit des obligations et des responsabilités des parties. Ceci intervient dans le cadre de la cogestion entre les associations et l’Entraide nationale en ce qui concerne les activités qui doivent être assurées au sein des centres d’éducation et de formation.

Elle a aussi vanté la réhabilitation et le renouvellement des centres nationaux de coopération et le renforcement des ressources humaines et de travail. S’y ajoutent la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation des centres relevant de l’établissement, et l’amélioration de la qualité des formations et le nombre des bénéficiaires des centres de formation.

Par ailleurs, le rapport recommande de soutenir les associations gérant les crèches, de réhabiliter et d’équiper les enceintes, notamment en milieu rural, et de mettre en place un cadre réglementaire pour les espaces multifonctionnels pour les femmes. Il est aussi question de renforcer ces espaces, de les généraliser à toutes les régions, d’augmenter leur nombre, en plus d’encourager les professionnels des activités d’insertion et génératrices de revenus au profit des personnes à besoins spécifiques et des démunis.

Rappelons que l’Entraide nationale est un établissement public créé en vertu du dahir n° 1-57-099 du 26 Ramadan 1376 (27 avril 1957), dont le statut a été défini par le décret n° 2-71-625 du 12 Moharrem 1392  (28 février 1972).

Placé sous la tutelle du ministère de la Solidarité, cet établissement est l’une des composantes les plus importantes du pôle social. Il a pour mission d’apporter toute forme d’aide et d’assistance et de concourir à la promotion familiale et sociale.

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