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Eric Laurent et Catherine Graciet ont été reconnus, ce mardi, coupables d’avoir tenté, en 2015, de faire chanter le roi Mohammed VI en réclamant de l’argent en contrepartie de la non-publication d’un livre prétendument «explosif». Les deux journalistes français ont été condamnés à un an de prison avec sursis et 10.000 euros d’amende par la cour de Paris.
Les journalistes, dont les avocats ont immédiatement fait appel, ont toujours contesté avoir formulé une quelconque menace, tout en reconnaissant avoir commis une «erreur déontologique» en acceptant une proposition d’arrangement financier émanant de Rabat.
Pour le tribunal correctionnel de Paris, les deux journalistes ont eu une «démarche commune» et ils ont exercé une «pression» sur l’émissaire en parlant, entre autres, d’un livre qui serait «dévastateur» pour le Royaume. Selon le jugement, «le prix du silence, c’est-à-dire correspondant à la non-parution du livre, non seulement vient des deux journalistes, mais le montant fixé aussi».
Le juge a également estimé recevable la demande du Maroc en ce qui concerne l’action civile. Les accusés ont été jugés solidairement responsables et condamnés, à ce titre, à une amende d’un euro symbolique de dommages et intérêts et 5.000 euros conformément à l’article 475-1 du Code français de procédure pénale.
Trois rendez-vous et trois millions d’euros
Des enregistrements vocaux sont à l’origine de la mise en examen, en 2015, des deux journalistes français, dans lesquelles ils ont proposé d’abandonner un livre censé contenir des révélations gênantes pour le Roi Mohammed VI contre 3 millions d’euros.
Déjà auteurs en 2012 d’un ouvrage sur Mohammed VI, « Le roi prédateur », Eric Laurent et Catherine Graciet, âgés de 76 et 48 ans aujourd’hui, avaient signé un contrat avec Le Seuil pour un second tome sur le même sujet.
A l’été 2015, Eric Laurent, ancien reporter de Radio France et du Figaro Magazine et auteur de nombreux ouvrages, avait contacté le secrétariat particulier du roi et une rencontre avait été organisée le 11 août dans un palace parisien avec l’avocat Hicham Naciri, émissaire du Royaume.
Après ce premier rendez-vous, le Maroc avait porté plainte à Paris, et une enquête avait été ouverte. Deux autres rencontres s’étaient ensuite tenues sous surveillance policière les 21 et 27 août.
Catherine Graciet, notamment auteure de livres sur le Maghreb et la Libye, était présente seulement au troisième rendez-vous, lors duquel les deux journalistes avaient signé un accord financier à hauteur de 2 millions d’euros pour abandonner le livre. Une dernière rencontre à l’issue de laquelle ils avaient été interpellés avec deux enveloppes contenant chacune 40.000 euros en liquide.
Les trois rencontres avaient été enregistrées en cachette par l’émissaire du roi, qui avait remis des copies aux enquêteurs. Jugés illégaux par la défense, ces enregistrements ont été au cœur d’une bataille procédurale et la Cour de cassation a finalement rejeté les recours des journalistes en novembre 2017.
Ces captations et leur retranscription ont fait l’objet d’un vif débat lors du procès le 17 janvier, au cours duquel le parquet avait requis un an de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende.
«Où est le chantage, M. le président ?», s’est défendu à la barre Eric Laurent, qui a qualifié de «naufrage» le fait d’avoir «accepté de(s)e laisser entraîner dans cette affaire», mais contesté, comme sa coprévenue, «la moindre infraction pénale».
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