Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Agroalimentaire au Maroc : quel potentiel ?

Agroalimentaire au Maroc : quel potentiel ?

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le Maroc est un pays à vocation agricole qui présente un fort potentiel pour devenir un grand exportateur de produits agroalimentaires. Cependant, il est considéré par l’Organisation mondiale du commerce comme un importateur desdits produits. Ce décalage intervient en raison de la faible transformation de la matière brute en un produit industriel ciblant les marchés national et international. Éclairage.

Temps de lecture : 3 minutes

Au Maroc, l’Industrie agro-alimentaire (IAA) représente 26% du Produit intérieur brut (PIB) et génère 30 milliards de DH (MMDH) en valeur ajoutée. Selon l’étude publiée récemment par l’Institut marocain d’intelligence stratégique, intitulée “Industrie agroalimentaire : le Maroc futur champion régional ?”, «la production agricole a été massifiée ces dernières années, grâce notamment au Plan Maroc Vert (PMV) et son successeur “Génération Green”». Au total, ce secteur compte environ 2.000 entreprises et crée plus de 150.000 d’emplois. Ce chiffre représente l’équivalent de 25% de l’effectif industriel global du pays.

Ces données confirment la forte croissance de la demande extérieure, mais aussi l’évolution rapide du mode de consommation interne. À travers le PMV et le contrat-programme de 2017 signé avec les opérateurs privés, l’État agit pour restructurer IAA et la promouvoir. En revanche, le décalage entre la demande et l’offre ralentit la transformation de la matière brute marocaine en un produit industriel qui cible les marchés national et international.

Lire aussi : Agroalimentaire : le grand potentiel du Maroc dans cette industrie

L’offre et la demande

L’étude révèle que les produits agroalimentaires exportés ne représentent que «12% du total des exportations industrielles pour une valeur d’à peine 1,7 milliard de dollars». Les produits marocains de cette industrie ne sont destinés qu’au marché national en principe, même si, depuis près de dix ans, ce secteur connaît une croissance de l’ordre de 6% par an, soit une croissance de 5% au PIB national.

D’après les professionnels du domaine, la vente en vrac de produits transformés et l’imposition de la TVA à 20% sur les produits alimentaires emballés entrainent un déséquilibre du marché intérieur, qui à son tour freine l’exportation dans ce secteur et l’affaiblit. «Les exportations restent ainsi inférieures par rapport à leur potentiel, aux opportunités du marché mondial et aux nombreux accords de libre-échange signés par le Maroc, situation due essentiellement à l’insuffisance de l’offre exportable, aux irrégularités des campagnes agricoles et au cadre réglementaire et fiscal actuel», indique l’étude.

Lire aussi : Volume record des exportations d’agrumes

Les recommandations

Les auteurs de cette étude préconisent de relancer les marchés et de restructurer l’industrie, à travers la diversification des produits les plus demandés. Il s’agit aussi de compenser la hausse des coûts par la réduction des taxes et d’assouplir les réglementations, de diversifier le marché et d’organiser des campagnes de marketing structurées.

Il est important de noter que les défis de l’Industrie agroalimentaire sont le retard de la digitalisation du secteur, une faible compétitivité face à une forte concurrence, des compétences rares en raison d’un manque de formation et des ressources de base (eau, énergie… etc.) très coûteuses. D’autant plus que ces obstacles ralentissent le développement de l’IAA, qui pourrait pourtant devenir une industrie très rentable, socialement et écologiquement durable. «Sécurité, intégration, durabilité et innovation constituent à cet égard les piliers d’une vision rénovée», précise l’étude.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Agroalimentaire

Autoentrepreneur : petit… restera petit!

Arrivé en 2015, au Maroc, le statut autoentrepreneur avait de quoi faire rêver. D’une part, les personnes au chômage, pourraient remédier à …
Agroalimentaire

Textile : très fort recul des exportations vers l’UE

2023 n’a pas été de tout repos pour le secteur de l’habillement marocain. Les exportations vers l’Union européenne (UE) ont nettement baissé…
Agroalimentaire

Marché immobilier : les prix orientés à la hausse

D'après le récent rapport de la Bank Al-Maghrib (BAM) et de l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographi…
Agroalimentaire

« L’Offre Maroc » : accélération vers l’hydrogène vert en 2024

Dans une récente annonce officielle, le Maroc a dévoilé son ambitieuse stratégie pour le développement de l'hydrogène vert, baptisée «L'Offr…
Agroalimentaire

Fraises : aucun ralentissement des exportations n’est à prévoir

En jus, en dessert ou encore en tarte, la fraise sera de toutes les tables pendant le mois sacré de Ramadan… Au Maroc en tout cas. En Europe…
Agroalimentaire

HCP : perspectives actuelles et futures pour l’industrie et la construction

Selon les évaluations des dirigeants d'entreprise pour le dernier trimestre de 2023, l'industrie manufacturière a enregistré une croissance.…
Agroalimentaire

CapAccess, un produit pour réinventer le financement des PME

Lors d'une cérémonie officielle tenue hier à Casablanca, le Fonds Mohammed VI pour l’investissement (FM6I) a inauguré le programme CapAccess…
Agroalimentaire

CFG Bank : la digitalisation tous azimuts (ITW)

LeBrief : Quel est l’apport de la transformation digitale pour le secteur bancaire ? Salim Rais : Depuis quelques années, le secteur bancair…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire