RDC : les bombardements se poursuivent malgré l’accord de paix
Dans l’est de la République démocratique du Congo, les combats ne cessent pas malgré l’accord de paix signé jeudi à Washington par Félix Tshisekedi et Paul Kagame. Des centaines de civils ont franchi la frontière rwandaise vendredi 5 décembre pour échapper aux explosions et aux tirs nourris.
La région du Sud-Kivu, riche en ressources naturelles, est en proie à des violences depuis plus de trente ans. La situation s’est aggravée avec la prise de Goma fin janvier et de Bukavu en février par le Mouvement du 23 mars (M23), appuyé par Kigali et son armée. Malgré l’accord présenté comme un « miracle » par le président américain Donald Trump, les affrontements se poursuivent sans relâche.
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Kamanyola, épicentre des combats
Le M23 et l’armée congolaise, renforcée par des milliers de soldats burundais, s’affrontent pour le contrôle stratégique de Kamanyola, à la frontière avec le Rwanda et le Burundi. Des habitants de Bugarama, côté rwandais, ont rapporté des bombardements incessants et un exode massif. « Les bombes explosaient au-dessus des maisons, sur des écoles et des hôpitaux », témoigne une réfugiée. Les tirs provenant de collines voisines effraient particulièrement femmes et enfants, qui se terrent dans les habitations.
Le M23 accuse l’armée burundaise de bombarder « sans interruption », tandis que les autorités locales déplorent les destructions et la mise en danger des civils. La signature de l’accord à Washington n’a, pour l’instant, eu aucun impact concret sur le terrain, laissant la population dans l’incertitude et la peur quotidienne.