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JO de Paris : l’Afrique sauvée par l’athlétisme
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Les représentants africains ont fait mieux lors des Jeux olympiques de Paris 2024, puisqu’ils ont glané deux médailles de plus qu’à Tokyo. Parmi les 39 médailles raflées, 24 viennent de l’athlétisme. Et c’est sans surprise le Kenya qui arrive en tête. Très attendu, le pays n’a certainement pas déçu.
Les athlètes kényans ont décroché 11 médailles durant ces JO, toutes issues de l’athlétisme. L’incontestable Faith Kipyegon a marqué l’histoire de ces JO en remportant une troisième médaille d’or consécutive au 1.500 m, un exploit inédit qui la place parmi les plus grandes légendes de l’athlétisme. Et n’oublions pas Emmanuel Wanyonyi qui a aussi fait une forte sensation en décrochant l’or au 800 mètres.
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Le pays a également brillé dans les courses de fond, avec des médailles d’argent et de bronze au 5.000 m et au 10.000 m respectivement. Le Kenya continue d’affirmer sa suprématie dans les disciplines de fond, consolidant sa réputation de nation incontournable dans le domaine de l’athlétisme mondial, grâce à sa capacité à se renouveler, trouvant toujours de nouveaux talents.
La sensation botswanaise
L’autre temps fort en athlétisme a été la victoire du Marocain, Soufiane El Bakkali, au 3.000 m steeple. Il devient le premier athlète à enchainer deux médailles d’or dans cette épreuve depuis 92 ans. Le Botswana a créé la surprise générale avec son sprinter Letsile Tebogo. Ce dernier a brisé un plafond de verre, en remportant l’or olympique au 200 m. C’est une première dans l’histoire des JO. Letslie Tebogo a remporté l’épreuve de façon très autoritaire devant un trio américain.
Il faut croire que le goût de l’or aiguise l’appétit, Letsile Tebogo ne s’est pas arrêté en si bon chemin. L’athlète a mené son équipe à une médaille d’argent au relais 4×400 m, prouvant que le Botswana est désormais un acteur majeur du sprint mondial. Comme dirait Tebogo, l’heure de l’Afrique est arrivée en sprint.
L’Éthiopie a renforcé sa domination dans les courses de fond lors des Jeux olympiques de Paris 2024. Tamirat Tola a remporté l’or au marathon masculin, établissant un nouveau record olympique et soulignant l’excellence éthiopienne dans cette discipline. En outre, l’équipe éthiopienne a brillé sur les pistes, décrochant des médailles au 5.000 m et au 10.000 m. Ces performances confirment la suprématie continue de l’Éthiopie dans les épreuves de longue distance et mettent en avant une nouvelle génération d’athlètes prêts à perpétuer cette tradition d’excellence.
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L’Afrique du Sud a, pour sa part, montré sa polyvalence en remportant des médailles dans plusieurs disciplines. Les sud-africains se sont particulièrement distingué au relais 4×100 m masculin, décrochant la médaille d’argent après une course très disputée. En natation, Tatjana Schoenmaker a confirmé son statut de favorite en s’adjugeant la médaille d’or au 200 m brasse, enrichissant ainsi l’histoire de la natation sud-africaine. Ces succès mettent en avant la richesse des talents sportifs en Afrique du Sud et ouvrent de belles perspectives pour les futures compétitions, tant individuelles que collectives.
Oussama Mellouli, un exemple pour la jeunesse
Lors de ces JO, la Tunisie s’est distinguée par ses performances remarquables. Firas Katoussi a remporté la médaille d’or en taekwondo, devenant le premier Tunisien à conquérir l’or dans cette discipline, ce qui marque une percée significative pour le pays. En natation, Oussama Mellouli a décroché la médaille d’argent au 10 km en eau libre à 40 ans, affirmant sa place parmi les meilleurs nageurs mondiaux et inspirant la jeunesse tunisienne. Ces succès renforcent la position de la Tunisie comme leader du sport en Afrique du Nord.
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L’Algérie, traditionnellement forte en athlétisme et en boxe, a connu un renouveau avec de brillantes performances à Paris. Djamel Sedjati a remporté une médaille de bronze au 800 m, et Abdelatif Ben Ghalbon, l’argent en judo dans la catégorie des -81 kg.
La performance des athlètes africains lors de ces JO démontre que le continent regorge de talents qui ne demandent qu’à être accompagnés. Alors que le rideau tombe à Paris, les Africains se tournent vers les prochains JO 2028 avec l’espoir de mieux faire afin d’inscrire le nom de leur pays dans le panthéon des grandes nations sportives.