Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Politique / Droit de grève : l’Exécutif cède à la pression syndicale

Droit de grève : l’Exécutif cède à la pression syndicale

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Alors que l’examen du projet de loi sur le droit de grève était au programme ce mercredi de la commission des affaires sociales de la Chambre des représentants, le gouvernement a décidé de reporter cet examen. L’Exécutif qui a subi une forte pression syndicale ces derniers jours préfère temporiser et s’entretenir avec la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et les syndicats avant de présenter ce projet de loi au Parlement. Une réunion qui devrait intervenir dès lundi prochain.

Temps de lecture : 3 minutes

Il n’y aura finalement pas d’examen du projet de loi organique sur le droit de la grève ce mercredi au Parlement. Faisant face à une forte pression syndicale, le gouvernement a décidé de déprogrammer le dossier et attendre la prochaine réunion du dialogue social tripartite pour une plus grande concertation avec les partenaires sociaux. Bloqué au Parlement depuis quatre ans, ce projet de loi risque donc de prendre davantage de temps.

La programmation de ce projet de loi en commission avait attisé la colère de quelques centrales syndicales, deux en particulier : l’Union marocaine du travail (UMT) et la Confédération démocratique du Travail (CDT). L’UMT a accusé le Chef du gouvernement de ne pas tenir ses promesses. «Le Chef du gouvernement avait promis des négociations avant de présenter le texte», indique l’UMT. Le syndicat a même accusé le gouvernement de vouloir profiter de la pandémie du coronavirus pour faire passer le texte, souligne le journal L’Économiste ce mercredi. «Cette décision unilatérale constitue une provocation, voire même une menace pourla paix sociale surtout durant cette conjoncture difficile que traverse le pays», estime la centrale dirigée par Miloudi Moukharik.

Pour sa part, la Confédération démocratique dutravail (CDT) estime qu’il faut, en premier lieu, accorder les violons sur certains préalables ainsi que sur les amendements à introduire au texte en vue de l’améliorer, avant d’entamer sa discussion au Parlement. La CDT précise également que le moment n’est pas bien choisi pour entreprendre cette démarche. «Le grand dossier de cette rentrée sociale doit être plutôt la relance de l’emploi au lieu de sortir des tiroirs un dossier qui ne fait pas encore l’objet d’accord entre le gouvernement et les syndicats», souligne Khalid Houir Alami, secrétaire général adjoint de la CDT, dans une déclaration accordée au journal Les Inspirations Éco.

Le patronat s’impatiente

Même si la CGEM reste ouverte au dialogue, elleestime que ce projet a pris assez deretard. «Le texte a été validé en Conseil des ministres et en Conseil du gouvernement en septembre 2016. Nous avons signé l’accord du dialogue social en avril 2019. Plus d’une année plus tard, il vient à peine d’être programmé», explique Hicham Zouanat, président de la commission sociale à la CGEM. Le responsable patronal confie à Médias24 que «le texte fait partie intégrante des engagements du gouvernement», que ce dernier «se doit d’honorer».

«Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est que le texte sorte des arcanes du Parlement et que le débat soit amorcé. Nous sommes évidemment ouverts à la discussion, pourvu que la loi aboutisse». Des discussions qui devraient rapidement être enclenchées. En effet, le quotidien Le Matin précise dans son édition du mercredi 16 septembre 2020 que le gouvernement a adressé une invitation aux centrales syndicales les plus représentatives pour ouvrir les discussions autour de ce texte dès lundi prochain. Affaire à suivre.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Sahara : «La France s’expose à être reléguée au rang de puissance du passé», Hafid Boutaleb

Depuis quelques années, entre le Maroc et la France, c’est parfois chaud, parfois froid. Au début de son premier mandat, Macron avait exprim…

Dialogue social : Aziz Akhannouch ouvre les discussions avec l’UMT

Ce mardi 26 mars à Rabat, une nouvelle phase du dialogue social a été lancée sous la présidence d'Aziz Akhannouch, chef du gouvernement. L'é…

Expropriation : l’Algérie accuse le Maroc de manœuvres provocatrices

Le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch aurait franchi un pas audacieux susceptible d'intensifier les frictions diplomatiques avec l'Algéri…

Entretien : Nizar Berdai, l’homme qui fait résonner la voix de la jeunesse dans la politique

LeBrief : L'AMJP a-t-elle observé une évolution dans l'attitude des jeunes Marocains vis-à-vis de l'action politique depuis sa création ? Si…

Benkirane s’oppose fermement à la modernisation du Code de la famille

En utilisant une approche qui rappelle ses méthodes passées, Abdelilah Benkirane a invoqué l'autorité de la voix populaire, se positionnant …

Le parti de l’Istiqlal prépare son 18e congrès avec ambition

Samedi dernier à Bouznika, le Parti de l'Istiqlal (PI) a franchi une étape importante en validant la tenue de son 18e congrès national. Celu…

Asmaa Rhlalou : les dessous d’une démission

Depuis son installation en octobre 2021, la maire de Rabat, Asmaa Rhlalou, a été à la tête d’une administration marquée par des défis et des…

Un nouveau chapitre franco-marocain ?

Dans une manœuvre diplomatique visant à dissiper les frictions entre la France et le Maroc, le président français Emmanuel Macron a conféré …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire