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La situation des comptes régionaux présentée par le Haut commissariat au Plan fait ressortir encore d’importants déséquilibres territoriaux. En ce qui concerne la formation du produit intérieur brut, trois régions seulement, Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima concentrent plus de la moitié du PIB, plus exactement 58,7%. Il y a dix ans, elles produisaient ensemble 43,7% de la valeur ajoutée nationale.
Casablanca-Settat loin devant
En 2018, la région Casablanca-Settat fait la course loin devant puisqu’elle a produit 32,3% de la valeur ajoutée nationale. La concentration des activités économiques dans cette région joue en sa faveur. La région Rabat-Salé-Kénitra qui abrite surtout les fonctions politiques et administratives pèse pour15,6% du PIB devant la région Tanger-Tetouan-Al Hoceima qui représente 10,8% du PIB. En dix ans, ces deux dernières ont renforcé leur poids dans le PIB de 2 points chacune. Derrière ce trio, cinqrégions ont généré 34,2% du PIB: les régions de Fès-Meknès et de Marrakech-Safi avec 8,4% chacune, la région de Souss-Massa avec 6,7%, deBéni Mellal-Khénifra avec 5,7% et de l’Oriental avec 4,9%. « Les disparités en termes de création de la richesse entre les régions se sont accentuées. L’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 60,4 milliards de DH en 2017 à 62,7 milliards en 2018« , relève le HCP.
Effet de rattrapage
La dynamique de croissance varie selon les régions. Cela s’explique aussi par un effet de rattrapage. Ainsi, cinq régions ont enregistré une croissance plus dynamique que la moyenne nationale. Il s’agit des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (7,6%), de Souss-Massa (6,8%), de Laâyoune-Saguia al Hamra (6,7%), de Guelmim-Oued Noun (4,3%) et de l’Oriental (4,2%). L’activité a progressé de 3,4% dans la région Casablanca-Settat et 3,2% à Marrakech-Safi. En revanche, le PIB de la région Rabat-Salé-Kénitra a baissé de 0,7% en 2018.
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