Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / Enseignement : trois scénarios pour la reprise en septembre

Enseignement : trois scénarios pour la reprise en septembre

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

À moins de quatre semaines du début de l’année scolaire 2020/2021, le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique n’a toujours pas tranché sur la formule à adopter. Il faut dire que la hausse des cas de contaminations enregistrés cette semaine dans le pays a chamboulé les prévisions ministérielles. Trois scénarios sont actuellement à l’étude.

Temps de lecture : 4 minutes

Quelle stratégie pour la prochaine rentrée scolaire ? Une grande question qui n’a toujours pas trouvé de réponses à moins de 4 semaines de la date annoncée pour la reprise, le 2 septembre 2020. Selon plusieurs sources médiatiques, trois scénarios seraient à l’étude : une rentrée classique, une prolongation des cours à distance où une alternance entre présences en classe et cours à distance.

Said Amzazi, ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, avait déclaré lors d’une intervention au Parlement que ce mois de septembre serait dédié aux cours de rattrapage et au soutien afin de renforcer les acquis des élèves étant donné que le 3e trimestre de l’année scolaire précédente s’est déroulé dans des conditions difficiles. L’introduction de l’enseignement à distance a été une découverte et une nouvelle pratique à laquelle les étudiants n’étaient pas totalement initiés.

Le site de Challenge estime que «le fait que le ministère de l’Éducation ait reconnu lui-même les difficultés liées aux cours à distance ou en ligne devrait éliminer ipso facto le scénario des cours à distance dès la rentrée. À moins d’une grande catastrophe, matérialisée par une explosion incontrôlée des cas de contamination». D’un autre côté, le scénario d’une rentrée classique est également éloigné, car il est difficile de prendre le risque d’une reprise «normale» des études alors que la situation sanitaire n’est pas encore rassurante.

Le scénario d’une alternance (cours en classe-cours à distance) est envisageable. Il serait même le «moins dur à adopter parmi tous les scénarios», d’après Mohamed El Khomsi, professeur universitaire à la faculté Sidi Mohamed Benabdellah de Fès. Dans une déclaration accordée à Challenge, ce dernier assure que ce scénario est le plus probable à condition de trouver rapidement des solutions à ses contraintes. Parmi les difficultés citées par le professeur, la difficulté du respect de la distanciation sociale quand la classe est surchargée, la gestion des volumes horaires et la pénurie des enseignants pouvant assurer les cours en cas d’élargissement du nombre de classes.

Le privé nesupportera pasun scénario de cours à distance

Très impacté par la crise sanitaire du Covid-19 durant le troisième trimestre de l’année scolaire 2019/2020, le secteur privé pourrait vivre un scénario cauchemardesque si la pratique d’enseignement à distance se prolonge pour la prochaine rentrée. Dans ce cas de figure, le bras de fer qui a lié les parents d’élèves aux directeurs d’écoles concernant les frais de scolarité des mois d’avril, mai et juin 2020 pourrait s’envenimer. De nombreuses écoles ont déclaré ne pas pouvoir survivre à une nouvelle année scolaire dans de telles conditions.

Le quotidien Aujourd’hui le Maroc rapporte dans son édition du jeudi 6 août 2020 que si aucune décision n’est prise, ce scénario « extrême »sera adopté, mais «uniquement dans les villes ou quartiers déclarés comme des foyers de contagion à grande échelle par les autorités sanitaires». En tout cas, quelle que soit la décision prise, le ministère de l’Éducation nationale devra la communiquer, et vite, car le temps presse et l’heure de la rentrée va bientôt sonner.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024

Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des …

Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?

Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi…

Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?

Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires…

Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturelles

Pour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé…

Réforme de la Moudawana : comment satisfaire tout le monde?

LeBrief : Avant de commencer notre interview, en accord ou en désaccord avec notre précédent article, pensez-vous qu’il faille censurer cert…

Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?

Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et…

Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffrance

Le bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le …

Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiques

Une étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire