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La Banque mondiale vient de publier son rapport de suivi de la situation économique au Maroc, intitulé « Perspectives économiques et impact de la crise de Covid-19 ». Dans ce document, l’institution financière internationale estime que la croissance ne reviendra à sa tendance antérieure à la pandémie du nouveau coronavirus qu’en 2022 au plus tôt, soulignant que la situation actuelle est marquée par un niveau élevé d’incertitude.
Soulignant que la réponse proactive du gouvernement marocain a été «rapide et décisive», la Banque mondiale explique qu’afin de limiter l’impact économique, social et sanitaire de la crise et permettre une accélération de la reprise, la poursuite de politiques pertinentes sera «critique». L’institution basée à Washington note que bien que «le Maroc ait réalisé des progrès sociaux et économiques significatifs en raison d’investissements publics importants, de réformes structurelles et de mesures visant à assurer la stabilité macroéconomique», le choc de la pandémie «pousse brusquement l’économie marocaine dans une grave récession, la première depuis 1995». De ce fait, «l’économie devrait être doublement affectée par les chocs économiques intérieurs et extérieurs». Les économistes de la Banque mondiale ont revu à la baisse la croissance du PIB réel du Maroc par rapport aux prévisions antérieures. Cet indicateur économique devrait se contracter de 4% en 2020. En 2021, l’économie s’accroîtra probablement de 3,4%, ajoute le rapport.
La Banque mondiale estime que le financement budgétaire et externe nécessite donc des apports plus importants. Ainsi, suite à ce degré inhabituel de risques, le Maroc doit passer à une stratégie d’adaptation, conclut l’institution.
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