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Covid-19 : l’impact de la pandémie se fait de plus en plus sentir

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Le coronavirus continue de progresser au Maroc. En dépit de l’augmentation du nombre de contaminations, le ministère de la Santé a opté pour l’isolement à domicile des cas contacts, mais avec des conditions et des mesures bien spécifiques. Concernant le tourisme national, le confinement de la ville de Safi a poussé beaucoup de voyageurs à annuler leurs réservations dans les établissements hôteliers, par crainte de se retrouver bloqués dans la ville où ils passent leurs vacances.

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La pandémie du coronavirus poursuit sa tendance croissante au Maroc. Le ministère de la Santé a fait ce mardi 7 juillet état de 228 nouvelles infections, 3 décès, 466 guérisons et17462 personnes confirmées non porteuses du virus. Le bilan national atteint ainsi 14607 contaminations, 240 décès, 10639 rémissions, 786.722 cas exclus après des tests négatifs au Covid-19 et 3728 cas actifs. Les nouveaux cas ont été enregistrés dans les régions de Casablanca-Settat(+43), Tanger-Tetouan-Al Hoceima (+25), Marrakech-Safi(+22), Rabat-Salé-Kenitra?(+5), Fès-Meknès (+29), Laâyoune-Sakia El Hamra(+30), l’Oriental(+11), Beni Mellal-Khénifra??(+4) et Guelmim-Oued Noun (+21). Le ministère souligne aussi que le taux de létalité s’élève aujourd’hui à 1,64%, tandis que celui des guérisons est désormais de 72,83%.

Isolement des cas contacts à domicile

Selon la circulaire N°051 du ministère de la Santé, datée du 6 juillet et adressée au président du Conseil national de l’Ordre des médecins, la commission scientifique nationale, chargée du suivi de l’évolution de la pandémie, a décidé de procéder à l’isolement à domicile des cas contacts. Dans sa livraison de ce mardi 7 juillet, L’Économiste explique que cette solution, qui vient remplacer la mise en quarantaine desdits cas dans des centres de traitement, doit respecter plusieurs consignes. Le journal cite dans ce sens «l’éviction du contact intrafamilial et, à défaut, le port de masque chirurgical, la minimisation de l’utilisation des espaces communs (cuisine, salon…), le repas et ustensiles strictement individuels, le sanitaire individuel si possible et sa désinfection après chaque usage avec un désinfectant domestique contenant une solution d’eau de javel diluée, outre avoir un circuit de déchet individuel».

La circulaire souligne en plus que toute personne qui a été exposée à un cas probable ou confirmé «devra être mise en quarantaine à domicile pour une durée de suivi et d’isolement de 14 jours». Elle sera soumise à un premier test de dépistage le jour de son identification, puis à un deuxième 7 jours plus tard. Les patients en question bénéficieront également d’une assistance quotidienne par téléphone ou par visite à domicile, si nécessaire. En outre, la tutelle appelle les citoyens à signaler tous symptômes ou signes d’infection au coronavirus, afin que ses équipes puissent prendre en charge dans les plus brefs délais les personnes contaminées.

Appréciations des Marocains post-déconfinement

Le cabinet Claire Vision Consulting a mené du 15 au 23 juin une enquête sur un échantillon de 500 personnes, visant à étudier le comportement des Marocains au sortir de la période du confinement. Cette étude, citée par Les Insiration Éco, révèle que 96% de la population estimeque les mesures mises en place par les autorités sanitaires ont été très efficaces, tandis que le reste, notamment les jeunes (18-24 ans) et les dirigeants, les jugent moins satisfaisantes. Concernant le respect des dispositifs préventifs en vigueur, 83% des sondées affirment les avoir respectés à la lettre, notant que le plus grand manque ressenti est lié aux «rassemblements et les retrouvailles, puisque 70% d’entre elles sont en manque de visites familiales et amicales». La même source précise que 25% des répondantsont évoqué un manque«d’épreuves physiques et de sport, quand seulement 7% manquent de sorties et de restaurants».

Concernant les cours à distance, 62% des familles jugent que leurs qualités ne permettront pas à leurs enfants d’entamer l’année prochaine dans de bonnes conditions, «avec un taux d’insatisfaction de 19% pour les écoles privées et 74% pour l’école publique».Par ailleurs, 88% des personnes interrogées trouvent que le télétravail est plus difficile que le travail en présentiel, «ce qui est sûrement dû au fait que l’impact sur le revenu a été constaté pour 73% d’entre elles». L’étude soutient enfin que les Marocains restent incertains quant au post-déconfinement, et ce malgré les «effets positifs de cette isolation sur les habitudes de consommation, les relations sociales et la santé».

La menace de la quarantaine fait fuir les voyageurs

Dans une interview accordée à Médias24, Fouzi Zemrani, vice-président de la Confédération nationale du tourisme (CNT),a affirmé que la mise en quarantaine de la ville de Safi a suscité la crainte chez de nombreux voyageurs marocains. Il souligne que ces derniers ont désormais peur de quitter leurs villes pour se retrouver bloqués dans celle où ils passent leurs vacances, annulant mêmeleurs réservations dans plusieurs hôtels de Tétouan ou d’Agadir. «En effet, la crainte de se retrouver incapables de rentrer chez eux si les autorités décident de les confiner sur place après la découverte d’éventuels clusters a eu pour résultat de les décourager de se rendre dans des destinations», explique le vice-président. Il déplore également qu’à cause de la médiatisation des clusters de Safi et de son confinement, les touristes français sont dorénavant réticents à l’idée de s’offrirunséjour au Maroc, si les frontières du pays venaient à ouvrir demain. «Les journaux français ont titré sur le confinement de 300000 personnes dans une ville marocaine, cela ruine tout le travail qu’ont effectué les opérateurs pour assurer l’arrivée des étrangers», note Zemrani. Ajoutant enfin que «la quarantaine de 9 jours qui est toujours d’actualité pour les visiteurs internationaux et les Marocains résidant à l’étranger» ne risque pasde sauver le secteur.

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