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Jeudi dernier, Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances, a défendu devant la commission des finances et en session plénière de la Chambre des représentants le projet de loi lié au déplafonnement des emprunts extérieurs. La Loi de Finances 2020 avait plafonné les emprunts extérieurs à 31 milliards de DH. Entre-temps, la pandémie du coronavirus, ayant conduit à l’arrêt de l’économie et à la baisse des échanges extérieurs, a profondément changé la donne.
Maintenir les réserves de change
Aujourd’hui, l’objectif est de préserver les réserves de change. Une première action forte a été entreprise en avril avec le tirage de la ligne de précaution et de liquidité de 3 milliards de dollars auprès du FMI. Les emprunts à l’étranger viendront aussi renforcer les avoirs en devises. Le Maroc pourrait donc mobiliser plusieurs milliards en devises sur le marché financier international ou auprès d’autres bailleurs de fonds étrangers dans les prochains mois en fonction de l’évolution de la situation.
Crise ou pas, le Trésor avait programmé depuis 2018 une sortie sur le marché financier international en 2020. Initialement, il devrait mobiliser 1 milliard d’euros ou de dollars. La taille de cette opération pourrait être bien plus significative en raison de la conjoncture. Au dernier pointage, les réserves de change totalisaient 280 milliards de DH, y compris la ligne de précaution et de liquidité. Le maintien des réserves de change à un niveau adéquat est important pour maintenir le cours du dirham à un niveau approprié, en tout cas dans la bande de fluctuation qui a été fixée.
Avec la pandémie coronavirus et la fermeture des frontières, les sources de rentrée de devises que sont le commerce extérieur, les transferts des MRE, les recettes de voyage, les investissements directs étrangers…sont malmenées. Il est donc important d’anticiper cette baisse des entrées de devises.
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