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Covid-19: les pistes d’une sortie de crise

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Le tissu économique national est au bord de l’asphyxie en raison des répercussions négatives de la pandémie du Covid-19. Les récentes prévisions du FMI envisagent une récession, avec une baisse de 3,7% du PIB. Des millions d’emplois directs et indirects sont menacés. Dans ces conditions, une feuille de route pour relancer la machine économique s’impose. Voici quelques principes fondamentaux à suivre pour éviter la ruine et mieux rebondir.

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On ne va pas se mentir, le Covid-19 a infligé un sacré coup à l’économie nationale. Le Fonds monétaire internationale (FMI) prédit une baisse de 3,7% du PIB marocain en 2020. Certains économistes avancent le chiffre de 7%, si le confinement dure 2 mois. Ce qui en ferait la plus forte crise économique du paysdepuis son indépendance, souligne le magazine Telquel ce 17 avril 2020.

Tous les secteurs économiques sont en crise, le tourisme en première ligne. On parle d’une perte globale de 6 millions de touristes dans le meilleur des scénarios. En chiffres, cela se traduit par une perte de 34 milliards de dirhams pour l’ensemble du secteur, dont 14 milliardsrien que pour l’hôtellerie. Dans ces conditions, le gouvernement est appelé à tracer une feuille de route et réfléchir à l’après Covid-19 et à la manière de relancer l’économie.

Dans un article denos confrères de Médias24, Abdou Diop, managing partner du cabinet Mazars, estime que le redémarrage ne sera pas le même pour tout le monde. Certains secteurs vont être très lents au démarrage quand d’autres vont pouvoir rebondir rapidement, souligne-t-il. Pour les secteurs qui vont pouvoir reprendre un rythme rapide et normal d’activité, Diop cite l’exemple des banques, de la grande distribution, des industries alimentaires et des grosses industries, comme OCP, la sidérurgie…etc. Par ailleurs, il considère que les secteurs liés à la demande étrangère (Tourisme, industrie) accuseront un peu plus de retard pour redémarrer, en raison de leur dépendance (en partie) au marché européen. Par contre, Diop indique que le secteur immobilier aura beaucoup de mal à reprendre son activité en raison de l’abondance de l’offre. Il estime que l’unique espoir de relance est aujourd’hui de procéder à un ajustement des prix.

Préserver l’emploi, l’objectif numéro un

Concernant la politique générale du pays, Abdou Diop considère qu’avant de penser aux nouvelles méthodes de relever les recettes, le premier objectif de l’État doit être aujourd’hui de sauver les emplois. Un avis partagé par Telquel. Le magazine estime, dans son dossier consacré à la relance du secteur économique, que la feuille de route économique doit s’articuler autour de 3 principes fondamentaux :la clarté, la confiance et l’autonomie.

«Toute la politique économique du pays en ces temps de crise devra être distillée à sa plus simple expression : sauver les emplois et les revenus des ménages coûte que coûte et préparer la reprise qui viendra. Ceci implique que les décideurs publics fassent fi, de manière délibérée, de toute autre considération. Les préoccupations sur le déficit, la dette publique, l’inflation, le taux de change… doivent être bannies des esprits pendant cette période au moins»

Pour le magazine, l’État doit gagner la confiance des ménages et des entreprises en leur prêtant main-forte dans cette période difficile. «Un chef d’entreprise sera moins tenté de mettre la clé sous la porte s’il sait que l’État le soutiendra pendant la crise et relancera l’économie. Un ménage réduira moins sa consommation s’il n’est pas obligé de puiser dans ses économies ou d’emprunter pour faire face à ses dépenses essentielles».

Promouvoir la fabrication locale est également un des points mentionnés pour sortir de cette situation. «De la même manière que nous fabriquons à présent nos propres masques et nos propres respirateurs, nous devrons aussi fabriquer des outils pensés au et par le Maroc pour répondre à la crise économique».

Afin de sortir de cette crise, le Maroc compte sur le soutien de plusieurs institutions mondiales qui ont manifesté leur volonté de soutenir le royaume, telle que la Banque mondiale, la banque africaine de développement, la banque européenne d’investissement, l’agence française de développement…etc. Rappelons aussique le Maroc a récemmenttiréles 3 milliards de dollars de sa ligne de précaution et de liquidité (LPL)accordée par le FMI. Un montantremboursable sur 5 ans avec une période de grâce de 3 ans.

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