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Covid-19 : les avantages et les inconvénients du confinement obligatoire

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L’état d’urgence sanitaire est imposé, depuis le 20 mars au Maroc. Ce confinement obligatoire, visant à limiter la propagation de la pandémie du Coronavirus, a des avantages comme des inconvénients. Les taux de criminalité et accidents de la route ont considérablement baissé, mais la vie dans les quartiers populaires est devenue extrêmement dure pour ses habitants.

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Instauré depuis le 20 mars 2020, l’état d’urgence sanitaire a chamboulé le quotidien des Marocains. Cette mesure d’urgence a été adoptée par le gouvernement afin de protéger la population et limiter la propagation de la pandémie du Coronavirusdans le royaume. Elle a également forcé les citoyens du pays à limiter leurs déplacements et leurs voyages ainsi qu’à rester chez eux.Quels sont donc les avantages et les inconvénients de ce confinement obligatoire ?

Forte baisse du taux de criminalité

Selon le quotidien arabophone Al Ahdath Al Maghribia, daté du jeudi 2 avril, la criminalité a baissé de 9% par rapport au mois précédent. Le journal a affirmé que «les meurtres et les vols avec violence ont baissé de 8%, les vols de voitures ont régressé de 7,78%, les vols qualifiés sous la menace de l’arme blanche ont chuté de 21% et les échanges de coups de feu entraînant la mort ont reculé de 11,7%». Le trafic local de drogue a également accusé une importante baisse depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire.Dans son édition du jour, Aujourd’hui le Maroc ajoute que grâce à la fermeture des débits de boissons et la disparition des trafiquants sans autorisation de boissons alcoolisées (Guerrabas), les disputes entre ivrognes dans les quartiers populaires ont quasiment cessé. La même source suggère que ces chiffres s’expliquent par la présence accrue des agents de la police, de la gendarmerie royale, des Forces auxiliaires et des équipes de l’autorité publique dans les quatre coins duroyaume afin de maintenir l’ordre et de veiller au respect des dispositifs en vigueur.

Diminution de la circulation routière

Autre avantage du confinement obligatoire, la réduction du nombre d’accidents de route. En effet, Al Ahdath affirme, en citant des sources avisées, qu’au cours de la semaine du 23 au 29 mars 2020 le nombre d’incidents routiers a fortement baissé. Le quotidien rapporte que seulement cinq personnes sont mortes pendant cette période,notantque 271 autres ont été blessées, dont 10 grièvement, notant que 218 accidents de la circulation survenus dans lepérimètre urbain. De son côté, Médias24 fait état d’une importante chute du trafic sur le réseau autoroutier du Maroc. Le support digital indique que cette baisse s’élève à 70% durant la semaine à 90% pendant le week-end, selon les chiffres enregistrés par Autoroute du Maroc (ADM) entre le 25 et le 30 mars 2020. ADM précise que ce sont surtout les véhicules légers qui se font de plus en plus rares sur leurs lignes routières, accusant une baisse de fréquence de 78% en semaine et de 90% en week-end en comparaison avec la même période en 2019. Concernant les poids lourds, leur nombre a diminué d’environ 43% durant la semaine et de 64% pendant le week-end du 28 et 29 mars, ajoute Médias24.

La crise des quartiers populaires

Bien que l’état d’urgence sanitaire ait permis de réduire letaux de criminalité et d’accidents de la route, il a également engendré dans les quartiers populaires et chez les personnes vivant dans la précarité.H24Info indique que certes, le confinement est largement respecté et appliqué dans le royaume, mais qu’il est très compliqué pour certaines familles pauvres et nombreuses résidant dans des appartements oulogements d’une ou de deux pièces. Le média explique que très souvent les habitants de ces quartiers secollent contre leurs fenêtres grillagées pour tuer le temps,tandis que d’autres traînent dehors ou laissent leurs enfants jouer dans la rue en attendant le couvre-feu de 18h. Outre le problème de surpopulation, la majorité de ces personnes sont des travailleurs indépendants, des employés au noir ou dans le secteur informel, obligés de chômer à cause de cette pandémie. Bien que le Comité de veille économique ait mis en place des mesures les concernant, notamment des aides allant de 800 dirhams à 1200 dirhams, ces dernières risquent de prendre beaucoup de temps, déplorent H24Info.

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