Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Crise économique : anticiper dès maintenant l’après Covid-19

Crise économique : anticiper dès maintenant l’après Covid-19

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

L’ONG Tizi Paris composée de jeunes leaders, chercheurs et universitaires a rendu publique une analyse intitulée « Pacte économique et solidaire ». Cette étude mesure l’impact économique du Covid-19 sur l’économie marocaine et propose une série d’actions à lancer dans l’immédiat afin de sauver le tissu économique national.

Temps de lecture : 3 minutes

Le Covid-19 va lourdement affecté l’économie nationale. Dans une étude rendue publique par l’ONG Tizi Paris, quelque 4 millions d’emplois sont menacés au Maroc à cause de cette pandémie, soit 30 à 40% de l’emploi total. Une grande partie des emplois menacés sont attribués aux secteurs du commerce (1,5 million d’emplois), aux BTP (1,1 million d’emplois) et au tourisme (530.000 emplois), rapporte l’Économiste dans son édition du mercredi 25 mars 2020.

Un expert économique, cité par nos confrères de Médias24, estime la perte économique globale du royaume à 72 milliards de dirhams. Il prédit que le produit intérieur brut (PIB) signera une décroissance de 5% en 2020. Une prévision qui reste très optimiste, selon lui, car elle suppose la fin du confinement avant le mois de juin et un redressement graduel de l’activité économique entre juin et décembre 2020. L’expert affirme que «même si le confinement est levé avant le mois de juin, il n’est pas sûr que le tourisme reprenne son rythme normal», précisant qu’«Il y aura toujours des craintes, et les gens ne voyageront pas aussi facilement qu’avant».

Pour l’ONG Tizi Paris, il faut dès maintenant anticiper l’après Covid-19. L’étude précise que les autorités ont compris ce qu’impliquecette situation en lançant le Fonds de solidarité contre la pandémie, qui a permis de rassembler une somme d’argent importante (27,2milliards de dirhams) et qui servira à éviter la faillite de plusieurs entreprises et sauver des milliers de ménages. L’ONG n’oublie pas de saluer également les mesures phares prises par le Maroc, dont le moratoire pour les échéances des crédits bancaires accordés aux entreprises, les revenus forfaitaires pour les travailleurs impactés et le décalage des taxes et impôts.

Des recommandationséconomiques et sociales

L’ONG a établi un ensemble de recommandations sociales et économiques. Sur le plan social, elle propose que l’État élabore un « bouclier social »pour les ménages à faible revenu. Les experts préconisent un ciblage sur la base du Registre social unifié (RSU) pour fournir un revenu de solidarité d’au moins 500 dirhams par mois à quelque 2 millions de ménages, en plus de la gratuité des services essentiels (eau et électricité par exemple). L’ONG relève que l’idéal est d’accorder un revenu de 2000 dirhamspar ménage, sur une période allant de 3 à 6 mois.

Autre levier économique,préserver le tissu économique à tout prix, précisément pour les PME et les TPE. Pour les grandes entreprises, il est préconisé de préparer « un plan de survie »pour les secteurs les plus touchés, notamment le tourisme, le transport aérien et l’industrie automobile. Des mesures que le Comité de veille économique veillera à étudier lors de ses prochaines réunions.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»

Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société…

Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?

Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay…

HCP : une croissance solide face à une inflation en recul

Dans sa dernière note de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) offre une perspective détaillée et analytique de l'économie nationa…

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…

Les banques françaises se retirent du continent laissant place à l’essor des banques marocaines

Dans un climat de spéculation croissante, la Société Générale semble prête à céder sa place historique au Maroc, une décision qui pourrait r…

Pêche et aquaculture en UE : le Maroc sur le podium des fournisseurs

Les exportations marocaines de produits de la pêche et de l'aquaculture vers l'Union européenne (UE) occupent une place de premier plan. Et …

Industries : une de perdue, dix de retrouvées

La cessation de la production de marques emblématiques telles que Knorr, Omo, Omo Matic, Surf et Zed au Maroc a suscité des réactions à trav…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire