Cette semaine, Aziz Akhannouch, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, ouvre les discussions à propos de l’avenir du partenariat entre le Maroc et la Russie sur la pêche maritime. L’accord de pêche Maroc-Russie, conclu entre les deux pays en 2016, prendra fin le 14 mars 2020. Ainsi, ces négociations, qui concernent les conditions de pêche, d’accès à la ressource et de contrepartie financière, visent à garantir la signature d’un nouvel accord.Pour rappel, en marge de la conférence de haut niveau sur l’Initiative de la Ceinture bleue qui s’était tenue le 19 février à Agadir, Akhannouch s’était entretenu avec Ilya Shestakov, le vice-ministre russe de l’Agriculture et président de l’Agence fédérale russe des pêches. Lors de cette réunion, les deux responsables avaient discuté du renouvellement de l’accord. Ils avaient également évoqué son volet technique ainsi que la coopération scientifique entre les deux pays.
En vigueur depuis 1992, l’accord de coopération en matière de pêches maritimes a été renouvelé six fois. D’une durée de 4 ans, il permet à une flotte de 10 navires russes d’opérer dans les eaux marocaines en atlantique sud jusqu’au Cap blanc. En vertu de cet accord, ces navires russes sont autorisés à pêcher jusqu’à 140000 tonnes d’espèces pélagiques dans les eaux marocaines, tout en respectant une composition précise pour chaque groupe d’espèce. Ce traité permet également l’emploi de plus de 300 marins marocains chaque année. En contrepartie, la Russie verseune compensation financière annuelle de l’ordre de 22 millions de dollars au Maroc, en plus de près de 8 millions de dollars pour des recherches scientifiques et des frais portuaires.