Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Société / Une première au Maroc : un tribunal force un mari à regagner son foyer conjugal

Une première au Maroc : un tribunal force un mari à regagner son foyer conjugal

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le tribunal de première instance de Marrakech a ordonné le retour d’un mari au domicile conjugal, après un recours engagé par son épouse. C’est une première dans les annales de la justice du royaume. Selon la presse marocaine, ce verdict va encourager toutes les femmes abandonnées par leurs époux à réclamer leurs droits ainsi que ceux de leurs enfants.

Temps de lecture : 3 minutes

Bonne nouvelle pour les femmes abandonnées par leurs époux. En ce début de semaine, la presse marocaine revient sur un verdict prononcé le 6 février par le tribunal de première instance de Marrakech (Chambre de la famille) à l’encontre d’un individu qui a quitté «de son plein gré» son foyer familial. Selon Al Massae, l’épouse de ce dernier a porté plainte contre lui pour «abandonde famille». Elle l’accuse d’avoirfailli à ses devoirs conjugaux enl’abandonnant elle etleurs trois enfants pendant plus de 3 mois. Dans sa requête, elle a également réclamé le retour de son mari en plus d’une «astreinte de 500 DH à raison de chaque jour de retard», explique la même source.

Ainsi, le tribunal a convoqué les deux parties pour entendre leurs versions des faits. Cependant, malgré les notifications de la Chambre Familiale de Marrakech, l’accusé ne s’est pas présenté aux audiences du procès. Une absence, qui, selon le juge, constitue «une preuve et une reconnaissance implicite de l’abandon du domicile familial». De ce fait, il a approuvé l’exigence de la plaignante et a ordonné au mari «de regagner le domicile conjugal, avec exécution provisoire et condamnation aux dépens». Le tribunal a estimé que le contrat de mariage entraîne «des droits et des devoirs réciproques entre les époux». D’après Le360, parmi ces devoirs, figure en premier lieu «la cohabitation sous un même toit etla responsabilité que les couplesse partagent pour gérer leur foyer et pour veiller à l’éducation de leurs enfants».

Par ailleurs, le tribunal a rejeté la demande d’astreinte de l’épouse. Il a jugé que cette pénalité n’a pas lieu d’être prononcée,vu que la loi portant sur le contrat de mariage force le mari à rentrer chez lui. Médias24 explique que conformément aux législations marocaines, «tout père ou mère de famille qui aura quitté le domicile familial pendant deux mois, en l’absence de force majeure, tout en refusant de s’acquitter de ses devoirs envers ses enfants, sera accusé de délit d’abandon de famille». Le site d’information ajoute que ce crime est passible «de l’emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 200 à 2 000 dirhams ou de l’une de ces deux peines seulement» (Article 479 du Code pénal).

Désormais, souligne Al Massae, ce cas de jurisprudence pourrait être invoqué par toutes les femmes abandonnées, surtout celles qui ont des enfants à charge. Le quotidien précise que grâce au verdict du tribunal familial de Marrakech, ces dernières vont enfin oser réclamer leurs droits ainsi que le retour de leurs époux à la maison.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Volaille : où en sommes-nous ?

Après une augmentation vertigineuse atteignant même 25 dirhams le kilogramme, le prix de la viande de poulet a connu une légère baisse penda…

Où en est-on de la tuberculose au Maroc ?

En 2022, le monde a été confronté à 10,6 millions de nouveaux cas de tuberculose, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Une réali…

Santé : adopter une routine saine pendant le ramadan

La période du ramadan est marquée par une consommation alimentaire nocturne exclusive, entraînant souvent une augmentation de la quantité in…

Ramadan 1445 : cachez ces prix que je ne saurais voir !

La folie furieuse de ce début de Ramadan s’est légèrement calmée. Il faut dire que les ftours ne sont plus forcément aussi chargés que la pr…

Journée mondiale de l’eau : perspectives marocaines et recommandations de l’ONU

Pour l'édition 2024 de la Journée mondiale de l'Eau, l'ONU met en lumière l'importance vitale d'assurer des approvisionnements sûrs et équit…

On a testé pour vous… la vente pyramidale

Que fais-tu dans la vie ? Dans chaque début de relation, amicale ou autre, cette question finit par se poser. Alors lorsque quelqu’un que vo…

Mendicité : les propositions du CESE pour y remédier

Ahmed Réda Chami, président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), a plaidé mercredi à Rabat pour une amélioration de la s…

Rapport mondial sur le bonheur : les Marocains moins heureux qu’avant

À l'occasion de la journée mondiale du bonheur, célébrée hier, l’Organisation des Nations Unies a dévoilé son rapport annuel sur les pays le…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire