Temps de lecture : 4 minutes

Accueil / Société / La prise en charge des marocains rapatriés de Chine soulève des interrogations

La prise en charge des marocains rapatriés de Chine soulève des interrogations

Temps de lecture : 4 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 4 minutes

La presse marocaine revient ce mardi sur les mesures adoptées par le Maroc pour contrer l’épidémie du Coronavirus. Elles se penchent davantage sur le traitement et l’assistance dont jouissent les Marocains rapatriés ce dimanche de Chine, tout en prônant l’efficacité et l’efficience des équipes médicales qui leur sont dédiées dans les centres de l’hôpital Sidi Saïd de Meknès et de l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. Une mobilisation importante qui est certes à louer, mais qui intervient alors que le secteur de la santé souffre de plusieurs défaillances majeures.

Temps de lecture : 4 minutes

Le Maroc est parfaitement équipé pour contrer la menace du Coronavirus. Ce mardi, le quotidien Le Matin précise que sur les 167 Marocains rapatriés ce dimanche de Chine, 79 ont été conduits à l’hôpital militaire Mohammed V de Rabat. Cet établissement dispose d’un Centre de virologie des maladies infectieuses et tropicales, dont les équipements sont hautement performants. Selon le colonel Idriss Lahlou Amine, responsable du laboratoire de ce Centre et professeur de microbiologie à la faculté de médecine de Rabat, l’hôpital militaire compte «deux services de confinement spécialisés dans les pathologies hautement contagieuses, une structure qui empêche tout risque de contamination par rapport à l’environnement». «Rassurez-vous, tous les moyens sont disponibles pour répondre efficacement à une éventuelle demande en matière de réponse au coronavirus 2019», a-t-il assuré à Le Matin.

De son côté, le journal Al Ahdath Al Maghribia, qui a consacré un dossier de deux pages sur ce sujet, a rapporté que l’hôpital Sidi Saïd de Meknès a quant à lui accueilli les 97 autres rapatriés marocains. En citant Mohammed Youbi, directeur de l’épidémiologie et de la lutte contre les maladies au ministère de la Santé, le quotidien affirmeque les patients mis en quarantaine à Meknès sont «tous en très bon état». «Nous allons procéder entre aujourd’hui et demain à des prélèvements pour examens virologiques dans un laboratoire dédié à cette fin, en vue de nous assurer qu’ils ne portent pas le virus en question, et ils seront gardés en observation médicale durant toute la période possible d’incubation de la maladie», a-t-il expliqué à la presse. Youbi a également souligné que «cette structure hospitalière vient d’être rénovée, et que l’ensemble de ses installations et de ses équipements est neuf, y compris tout le volet relatif à l’hébergement, pour assurer le confort et la sécurité des citoyens et de leurs familles».

Notons quele roi Mohammed VI a ordonné le rapatriement des Marocains résidant à Wuhan en Chine après la propagation de l’épidémie du coronavirus, qui selon le dernier bilande Pékin a fait 425 morts et contaminé plus de 20 400 personnes. Les ressortissants du royaume resteront en quarantaine pendant 20 jours, afin d’éliminer toute menace d’infection et de contamination dans le pays.

Interrogations sur la réelle qualité du système deSanté

L’arrivée des citoyens marocains installés en Chine et les dispositifs déployés pour les encadrer et les accompagner lors de la période d’observation interviennent alors que le secteur de la santé souffre de plusieurs défaillances et manques. En novembre 2019,lors de la présentation du programme de l’exercice financier de 2020, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, avait dressé un bilan plutôt sombre de son secteur. Il avait notamment souligné que le royaume avait besoin de 12 000 médecins dans le secteur public, mais que pour des raisons budgétaires, il n’allait en recruter que 4000 en 2020, dont des infirmiers et du personnel administratif.

Le ministre de tutelle avait également souligné que même si le budget de son département a été augmenté de 14% par rapport à l’année précédente(18,68 milliards de DH en 2020 contre 16,3 milliards DH en 2019), il ne représente que l’équivalent de 1,6% du PIB et 5,8% du budget général de l’État. Une enveloppe qui, selon lui,sera consacrée au fonctionnement (15,33 milliards DH, dont 10,9 milliards DH aux salaires) et aux nouveaux investissements (3,35 milliards de DH).

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 4 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Population, santé, habitat : le HCP livre sa radioscopie 2024

Le document qui vient d'être publié par le Haut-Commissariat au plan (HCP) est d'une extrême utilité pour connaître l'évolution sociale des …

Quelle soutenabilité pour les systèmes de retraite ?

Le système de retraite, confronté à d'importants défis tels que la durabilité de ses réserves et sa capacité à remplir ses fonctions économi…

Et si les jeux vidéo menaient vos enfants au suicide ?

Selon les données de Statistica.com, le marché du jeu vidéo devrait faire un bond en avant au Maroc et devrait générer un chiffre d’affaires…

Aïd Al-Fitr : un engagement envers les traditions familiales et culturelles

Pour Aïd Al-Fitr de cette année, le gouvernement a décrété un congé exceptionnel le vendredi 12 avril 2024, conformément à l'article 3 du dé…

Réforme de la Moudawana : comment satisfaire tout le monde?

LeBrief : Avant de commencer notre interview, en accord ou en désaccord avec notre précédent article, pensez-vous qu’il faille censurer cert…

Réforme de la Moudawana : vers un déclin démographique ?

Les maisons de retraite ne désemplissent pas à l’étranger. Et à nouveau, c’est vers l’Afrique, ce continent plein de jeunes, que l’Europe et…

Administrateurs : marche nationale pour mettre fin à 20 ans de souffrance

Le bureau exécutif de l'Union nationale des administrateurs marocains (UNAM) a organisé, le mardi 2 avril, une conférence de presse sous le …

Fécondité au Maroc : entre reprise légère et influences socio-économiques

Une étude récente menée par le Policy Center For The New South (PCNS) a mis en lumière l'évolution des tendances de fécondité au Maroc au co…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire