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Pour la quatrième année consécutive les investissements directs étrangers ont reculé en 2019 pour atteindre 1 394 milliards de dollars a relevé la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (Cnuced) dans son rapport annuel sur les investissements directs étrangers (IDE). Les tensions géopolitiques et commerciales auront encore pesé. Mais, l’on semble entrevoir le bout du tunnel sur les dossiers Chine-USA et le Brexit. Par ailleurs, la montée du protectionnisme contribue à entraver l’investissement international.
Une situation hétérogène
Les tendances des IDE sont variées selon les régions. Les flux vers les pays développés ont baissé de 6% à 643 milliards de dollars alors que ceux ayant pris la direction des économies en développement sont demeurés stables à 695 milliards de DH. Seules l’Afrique et l’Amérique latine et Caraïbes étaient en hausse l’année dernière.
Cette année, l’Afrique a capté 49 milliards de dollars, en hausse de 3%. Le Maroc a accueilli 2 milliards de dollars d’investissements étrangers. Le flux net a dévissé de 45% sur un an. Cette chute des IDE est à relativiser dans la mesure où le Maroc a enregistré en 2018 une année record. Le flux net (recettes-dépenses) s’était établi à 3,5 milliards de dollars, un plus haut sur dix ans. Les recettes avoisinaient 5 milliards de dollars, grâce notamment à la transaction entre Saham Group et le sud-africain Sanlam. Ce dernier avait racheté l’activité assurance du groupe marocain.
Le Maroc en berne
Si l’année 2018 fut exceptionnelle, la cuvée 2019 est en revanche l’une des moins dynamiques sur les sept dernières années. Le bilan du Maroc a pesé sur la performance régionale puisque les IDE y ont baissé de 11 %. Cette contre-performance masque, une hausse de 5% à 8,5 milliards de dollars des capitaux attirés par l’Égypte. Après quelques années difficiles, le pays redevient attractif grâce notamment aux réformes qui y sont menées. En 2017, Attijariwafa bank y a investi plus de 500 millions de dollars en rachetant 100% de Barclays bank Egypt. En dehors du secteur pétrolier et gazier, les télécommunications, le tourisme ou encore l’immobilier bénéficient d’un afflux de capitaux.
Sur le reste du continent, les autres poids lourds que sont le Nigéria et l’Afrique du Sud continuent à rester attractifs aux yeux des investisseurs. La première économie africaine a attiré 3,4 milliards de dollars d’IDE alors que l’Afrique du Sud a drainé 5 milliards de dollars.
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