Temps de lecture : 5 minutes

Accueil / Monde / USA-Iran : Téhéran rejette l’appel au dialogue du président Donald Trump

USA-Iran : Téhéran rejette l’appel au dialogue du président Donald Trump

Temps de lecture : 5 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 5 minutes

Après les échanges hostiles et violents entre Téhéran et Washington, le président américain Donald Trump a appelé à l’élaboration d’un nouvel accord nucléaire avec l’Iran. La République islamique a fermement rejeté la proposition de Trump et a menacé de mener de nouvelles offensives contre des installations américaines. Ces dernières semaines, le Moyen-Orient, en particulier l’Irak, a été secoué par la frappe ordonnée par le président des USA qui a tué le général iranien Qassem Soleimani ainsi que par les tirs de missiles de représailles de Téhéran.

Temps de lecture : 5 minutes

Le mercredi soir, après le discours du président américain, Donald Trump, les risques qu’une nouvelle guerre houleuse éclate au Moyen-Orientsemblaient s’êtreatténués. Ce dernier, qui avait approuvé la frappe du 3 janvier qui a couté la vie au général iranien Qassem Soleimani, s’est abstenu d’ordonner une action militaire contre l’Iran. Rappelons que Téhéran, pour venger l’assassinat de songénéral,a tiré le 8 janvier 22 missiles sur deux bases américaines en Irak. La télévision d’État de la République islamique avait par la suite rapporté quele ministre iranien des Affaires étrangères avait déclaré quel’offensive menée par son pays « concluait » sa riposte contre le meurtre de Soleimani.

De son côté Trump a souligné lors de sa conférence de presse de mercredi : « Le fait que nous ayons cette grande armée et cet équipement ne signifie pas pour autant que nous devons les utiliser. Nous ne voulons pas l’utiliser ». Il a précisé : « Aucun américain n’a été blessé. Aucune victime n’est à déplorer. Tous nos soldats sont en sécurité. Il n’y a que des dégâts légers ». Le président des États-Unis a également déclaré qu’il était temps que les puissances mondiales remplacent l’accord nucléaire de Téhéran de 2015 par un nouveau pacte qui permettrait à l’Iran de « prospérer ». Il a ainsi appelé l’OTAN à s’impliquer « beaucoup plus » au Moyen-Orient, rapporte le Nouvel Observateur.

Toutefois, Trump, qui fait l’objet d’une procédure de destitution et qui doit faire face à une rude élection cette année, a affirmé « qu’en réponse à l’agression iranienne, les États-Unis vont immédiatement imposer des sanctions économiques additionnelles contre le régime de Téhéran », indique Le Figaro. Une décision qui a enragé l’ambassadeur iranien à l’ONU, Majid Takht Ravanchi. Il a déploré que tant que le dirigeant américain intensifie son « terrorisme économique », Téhéran ne peut pas se fier à ses propositions de dialogues, rapporte le Nouvel Observateur qui cite l’agence de presse officielle IRNA.Les puissants Gardiens de la Révolution ont également menacé de lancer une série d’attaques au Moyen-Orient ciblant les installations des États-Unis et de leurs alliés. Amir Ali Hajizadeh, le chef de la force aérospatiale des pasdaran, a soutenu que seul le retrait des forces américaines déployées dans la région serait considéré commeune « vengeance appropriée » pour l’Iran. Il a ajouté que son pays avait, avant son attaque de mercredi, procédé à des « cyberattaques pour désactiver les systèmes de navigation d’avions et de drones américains », souligne Le Figaro.

Abdollah Araghi, le nouveau chef de la Force Quds de l’Iran, qui mène des opérations militaires à l’étranger, a quant à lui affirmé qu’il compte honorer les décisions de son prédécesseur, le général Soleimani. « Nous continuerons dans cette voie lumineuse avec puissance », a-t-il martelé. Selon Reuters, l’ancien dirigeant de la cellule élite des Gardiens de la Révolution avait établi une sphère d’influence qui traversait la Syrie, le Liban, l’Irak et le Yémen, défiant les rivauxrégionaux de l’Iran, notamment l’Arabie saoudite, les États-Unis et son ennemi juré, Israël. Soleimani, quiétait un héros national dans son pays,était considéré en Occident comme un ennemi dangereux et impitoyable, poursuit la même source.

Pour rappel, les échanges de frappes entre Téhéran et Washington ont fait suite à des mois de tension. En effet, les hostilités ont commencé quand Donald Trump a décidé en mai 2018 de retirer son pays de l’accord nucléaire iranien de 2015. Il avait par la suite procédé à l’imposition de sanctions contraignantes qui ont fait chuter les exportations de pétrole de Téhéran et étouffé son économie.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 5 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Rapport mondial sur le bonheur : les Marocains moins heureux qu’avant

À l'occasion de la journée mondiale du bonheur, célébrée hier, l’Organisation des Nations Unies a dévoilé son rapport annuel sur les pays le…

La neutralité sur le Sahara : la droite espagnole défie Sanchez

À l'Assemblée nationale espagnole, l'opposition intensifie son offensive politique contre le premier ministre, Pedro Sanchez. Celle-ci cherc…

Gaza : le Maroc achemine 40 tonnes d’aide humanitaire via le territoire israélien

Traditionnellement, les secours destinés à Gaza transitaient par l'Égypte ou étaient parachutés. Cette dernière méthode comporte des risques…

Gaza : les pourparlers de trêve entre le Hamas et Israël continuent au Caire

Après cinq mois d'affrontements intenses entre le Hamas et Israël, la perspective d'une trêve dans la bande de Gaza à l'approche du Ramadan …

A quelques jours du Ramadan, la famine guette Gaza

La campagne de bombardements israéliens se poursuit à travers Gaza ainsi que des bombardements d'artillerie lourde sur la partie orientale d…

France : un imam expulsé, Darmanin vante une «France plus forte»

Accusé en début de semaine d’avoir proféré, dans ses prêches, des appels à la haine visant les femmes, les Juifs ou encore ou une société fr…

A l’approche de Ramadan, les Gazaouis sont dans l’impasse

Depuis le 7 octobre, au moins 29.313 personnes ont été tuées et 69.333 autres blessées lors des attaques israéliennes sur Gaza, a rapporté c…

Posément, Rabat et Paris se retrouvent après «une longue traversée du désert»

Un mois après sa nomination aux Affaires étrangères françaises, Stéphane Séjourné l’avait annoncé. «Le président de la République m’a demand…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire