Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Révision du modèle de développement : gommer les tares du modèle marocain

Révision du modèle de développement : gommer les tares du modèle marocain

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La réflexion sur le modèle de développement sera l’un des sujets phares au cours des premiers mois de 2020. La Commission, présidée par Chakib Benmoussa, va travailler sur les fondations d’un modèle de développement plus prospère et livrera ses conclusions en juin. Dans un document de plus de 150 pages, le Conseil économique social et environnemental a apporté sa contribution au débat. Il a notamment identifié huit leviers sur lesquels il faut agir pour gommer ses points faibles.

Temps de lecture : 3 minutes

Il y a des classements dans lesquels le Maroc brille et d’autres où les marges de progrès sont immenses. L’indice de développement humain (IDH) fait partie de la deuxième catégorie.

Il s’agit d’un indicateur pertinent pour évaluer le niveau de développement d’une nation. Il mesure la qualité de vie moyenne de la population d’un pays et tient compte de la possibilité d’avoir une vie longue et en bonne santé. Le niveau de scolarisation, évalué à partir du taux d’analphabétisme et de la fréquentation des différents niveaux du système scolaire et le standard de vie, calculé à partir du produit intérieur brut (PIB) par habitant en PPA, est la principale donnée qui sert au calcul de l’indice. Théoriquement, il va de 0 à 1. Pour le Maroc, l’IDH s’établit à 0,67.

Après les discours, le Maroc semble vouloir passer à l’action sur son modèle de développement et aspirer à changer de catégorie. Aujourd’hui, le Maroc est classé dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire tranche inférieure. Une Commission spéciale, composée de personnalités issues de divers horizons et présidée par Chakib Benmoussa, ancien ministre de l’Intérieur et actuel ambassadeur du Maroc en France, va travailler sur les fondations d’un modèle de développement plus prospère. Tout n’est pas à jeter dans le modèle actuel, mais il faudra en tirer les points forts et capitaliser là-dessus.

La Commission va livrer son rapport en juin prochain. La réflexion sur le modèle de développement sera l’un des sujets phares au cours des premiers mois de l’année. Les contributions au débat émaneront de toute part. Le Conseil Economique et Social (CESE) vient de donner son point de vue sur le sujet dans un document de plus de 150 pages intitulé «Le nouveau modèle de développement du Maroc». Dans son étude, le CESE pointe six faiblesses majeures dans le modèle actuel et qui hypothèquent les ambitions du Maroc:

– Des citoyens dépourvus des conditions et des moyens pour une contribution effective au développement ;

– Une faible participation des femmes dans l’économie ;

– L’isolement du monde rural entrainant une faible contribution au développement du pays ;

– Un système de privilège qui accentue l’exclusion et ralentit la croissance ;

– Des contraintes à l’entrepreneuriat limitant l’initiative et réduisant les champs d’opportunités ;

– Des politiques publiques peu lisibles et une exécution souvent lente et inefficiente.

Pour gommer ses points faibles, le CESE a identifié huit leviers sur lesquels il faut agir notamment le système d’éducation et de formation, l’intégration du monde rural, l’autonomisation des femmes, création d’une nouvelle génération de services publics performants et accessibles.

Certaines recommandations seront sans nul doute retenues par la Commission spéciale sur le modèle de développement.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Trafic aérien : plus de 6.873.487 passagers au premier trimestre 2024 (ONDA)

Les aéroports du Maroc ont réalisé une hausse de 14 % au premier trimestre de l'année 2024 par rapport à l'année passée. Soit un volume de t…

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …

Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole

Elle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es…

Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du Royaume

Selon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, …

Inflation : analyse de l’évolution de l’IPC

L'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al…

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire