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Fixation des frontières maritimes du Maroc : les raisons du report

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Programmé pour un vote à la chambre des représentants ce lundi, l’examen des deux projets de loi (37-17 et 38-17) relatifs à la délimitation des eaux territoriales et de la zone économique exclusive du Maroc a été reporté à une date ultérieure. Quelles sont les raisons de ce report ? La diplomatie marocaine a-t-elle décidé de temporiser face au tollé que cette affaire a suscité de l’autre côté de la méditerranée ?

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Il n’y aura pas de vote en plénière ce lundi concernant les deux projets de loiportant surla délimitation des eaux territoriales du Maroc. Le quotidien Al Akhbar affirme, dans son numéro du lundi 23 décembre 2019, que le vote des deux projets de loi a été reporté à la dernière minute suite à l’opposition de l’Espagne. D’après le journal arabophone, qui cite des sources parlementaires, un long combat attend la diplomatie marocaine pour approuver ces deux projets, et cemalgré leur adoption à l’unanimité la semaine dernière en commission.

L’Espagne exige sa « concertation » dans ce dossier

Le sujet fait la unede la presse espagnole. « Le parti socialisterugit contre le Maroc, mais le gouvernement se tait », titre le journal espagnol El Confidencial. D’après lamême source, aucun membre du gouvernement ne s’est prononcé officiellement sur le sujet. « Les Affaires étrangères ont publié ces jours-ci des communiqués sur une multitude de sujets, des élections en Algérie au dernier accident d’avion au Chili, mais pas sur celui qui est si étroitement lié à l’Espagne », noteEl Confidential.

Cependant, Margarita Robles, ministre des Affaires étrangères espagnoles,auraitconfié le 17 décembre dernierà Karima Benaiyach, ambassadrice du Maroc à Madrid,que son pays« s’opposerait à toute redéfinition des frontières maritimes qui ne serait pas actée par un consensus entre les deux nations ».De son côté, El Paisaffirme quele sujet n’a pas été abordé en novembre dernier lors de la rencontre à Madrid entre Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères et le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Un sujet qui selon la même source« aurait généré une controverse certaine ».

Bourita ouvert au dialogue

Lors de son intervention au parlement la semaine dernière, Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères a souligné que«le Maroc reste ouvert avec l’Espagne, la Mauritanie et le Portugal sur les chevauchements possibles à travers le dialogue et le partenariat positif», notamment en ce qui concerne les délimitations prévues sur la façade atlantique avec les Canaries.

Selon Le360, ces deux projets de loi permettent une révision complète de l’arsenal juridique existant, en introduisant les données scientifiques et géographiques relatives à la « ligne de base » des zones maritimes. Cette révision de la loi fermera la porte à toute éventuelle mise en cause de la souveraineté marocaine sur la totalité de son espace maritime, ajoute la même source.

On se dirige donc vers un long débat concernant la fixation de l’espace maritime du Maroc. Des réunions devraient opposer bientôt les diplomaties marocaines et espagnoles afin de ramener le dossier des frontières à la table des négociations et aboutir à un compromis qui saura satisfaire toutes les parties prenantes.

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