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Le Maroc verrouille ses frontières maritimes

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La Chambre des représentants a approuvé lundi deux projets de loi fixant pour la première fois de l’histoire du pays la limite des eaux territoriales jusqu’à Lagouira, au lieu de Terfaya actuellement. Ces projets de lois doivent désormais être approuvés à la Chambre des représentants avant d’être publiés au bulletin officiel. Lors de son intervention au parlement, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita, a qualifié ce dispositif législatif d’« historique ».

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Un événement inédit. Deux projets de loi ont été approuvés lundi par la Commission des affaires étrangères, de la défense nationale, des affaires islamiques et des Marocains résidant à l’étranger de la Chambre des représentants, pour élargir la limite des eaux territoriales du Maroc. Suite à cette annonce, la presse marocaine s’est empressée d’étudier le sujet. « Le Maroc réclame son emprise sur les eaux du Sahara », titre Akhbar Alyaoum. Le quotidien indique que le royaume souhaite élargir la limite de ses eaux territoriales à Lagouira au lieu de l’arrêter à Terfaya. « Emprise totale du Maroc sur son espace maritime », titre pour sa part Al Ahdath Al Maghribia.

Le premier texte de loi (projet n° 37-17) modifie le dahir fixant la limite des eaux territoriales, une législation datant de 1973. Le second (projet n° 38-17) agira sur la loi « instituant une zone économique exclusive de 200 miles marins au large des côtes marocaines »,appliquée depuis1981, rapporte Médias 24.

Lors de sa présentation des projets de loi devant la commission des affaires à la Chambre des représentants, Bourita a déclaré que « des travaux scientifiques ont été effectués avec précision par un ensemble de secteurs. Les dernières technologies y ont été utilisées pour trouver les points principaux de ces limites ». Et d’ajouter : « Le Maroc, de Tanger à Lagouira, puis de Tanger à Saïdia, en plus du plateau continental et la zone économique exclusive doivent être redéfinis sur la base de la convention sur le droit de la mer ».

Le Maroc a longtemps souffert des textes dépassés, datant de 1975 et 1982, avant la récupération des provinces du Sud, rappelle le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jour. La même source souligne que la mise à jour de la juridiction de ces lois était devenue impérative. Pour sa part, Akhbar Alyaoum affirme que ce texte, approuvé par la commission, est conforme aux instructions du roi Mohammed VI. En effet, lors de son discours du 6 novembre, le souverain a affirmé que le centre du Maroc se situe à Agadir et non pas Rabat. « La carte du Maroc a bien changé. Pourtant, nous n’assimilons toujours pas exactement sa configuration qui situe Rabat à la pointe nord du pays et Agadir en son centre. Agadir se trouve quasiment à équidistance de Tanger et des provinces sahariennes ».

Rappelons que le Maroc avait signé une convention avec les Nations Unies sur le droit de la mer en 1982, mais cette dernière n’a été ratifiée par le parlement marocain qu’en 2007.

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