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Bilan de la visite « express » du secrétaire d’État américain au Maroc

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Le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo est arrivé le jeudi 5 décembre au Maroc. Lors de sa visite, il avait prévu de rencontrer Sa Majesté le roi Mohammed VI ainsi que plusieurs hauts responsables marocains. Toutefois, pour des raisons « d’incompatibilité d’agendas » et de « problème de décalage horaire », le souverain ne s’est pas entretenu avec le représentant des États-Unis. Cette réunion annulée et ce séjour écourté soulèvent ainsi plusieurs interrogations.

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Pour sa première visite au Maroc depuis l’élection de Trump en 2016, le secrétaire d’État américain Mike Pompeo n’a passé que 24 heures dans le royaume. Il avait initialement prévu de rester au Maroc du 4 au 6 décembre pour rencontrer le roi Mohammed VI. Cependant, son audience avec le souverain ainsiqu’une conférence de presse avec son homologue marocain ont été annulées à la dernière minute, révèle Hespress FR. Selon Asharq Al Awsat, qui cite des sources diplomatiques occidentales, le monarquea décidé de ne pas recevoir le représentant américain après avoir appris que l’objectif de sa visite était de faire pression sur le Maroc pour normaliser ses relations avec Israël. Le secrétaire d’État cherchait à consolider les liens entre Rabat etTel-Aviv en évoquant les partenariats étroits et solides que les deux nations avaient entretenus en 1994, lorsqu’elles avaient entamé leurs échanges bilatéraux, souligne Times of Israel. La situation a toutefois grandement changé et évolué en 2019, estime le royaume chérifien qui a suivi de près la réunion du 4 décembre au Portugalentre Pompeo et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou.

Selon le Jerusalem Post, Washington considère Rabat comme un partenaire dans la réalisation des objectifs américains dans la région, dont la normalisation des liens avec Israël. « Le Maroc joue un rôle important dans toute la région en tant que partenaire important dans la promotion de la tolérance [et] entretient également des liens et des relations stables avec Israël», ajoute le média israélien. Le même journal indique que les politiques d’Israël espéraient une « percée » dans ce sens avec le royaume. Mais, comme l’indique la presse marocaine, ni Pompeo ni les autorités marocaines n’ont évoqué ce sujet au cours decette visite.

Le Maroc, un partenaire de choixen matière de sécurité

Bien qu’il n’ait pas été reçu par le roi Mohammed VI, Pompeo a rencontré le chef de Gouvernement, Saad Dine El Otmani, ainsi qu’Abdellatif Hammouchi, directeur général de la Sécurité nationale du Maroc (DGSN). Le représentant américain a échangé avec Hammouchi sur la coopération régulière entre le Maroc et les États-Unis en matière de sécurité ainsi que les multiples crises qui sévissent dans la région, dont le terrorisme, rapporte le Maroc Diplomatique. Pompeo a profité de l’occasion pour saluer « le leadership du Maroc en matière de sécurité et sa contribution à la paix en Afrique, avec plus de 2 000 soldats marocains actifs dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo et en République centrafricaine ».

Coopération et échanges commerciaux maroco-américains

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita s’est également entretenu avec le secrétaire d’État américain. Bourita a déclaré dans un communiqué de presse que cette visite « appuie la dynamique positive définie par les relations bilatérales, souhaitée par Sa Majesté le roi Mohammed VI. Cette dynamique positive s’est reflétée dans les visites de Jared Kushner et d’Ivanka Trump conseillers spéciaux du Président des États-Unis ». Le ministre a ajouté quela volonté des États-Unis de renforcer leurs liens avec le Maroc « constitue une reconnaissance de la stabilité, de la crédibilité et des réformes entreprises par le Maroc ».

De plus, les deux hommes se sont penchés sur la coopération maroco-américaine. Bourita a indiqué que le volume des échanges commerciaux entre les deux nations a dépassé le seuil des 51 milliards de dirhams, soit une augmentation de 28 % par rapport à 2017. Il a également attiré l’attention sur le nombre important de touristes américains qui ont visité le Maroc en 2019. « Plus de 300 000 touristes américains ont visité le Maroc cette année, soit une augmentation de 20 % par rapport à 2017 », a-t-il affirmé. Par ailleurs, les deux pays partenaires s’alignent sur de nombreuses questions bilatérales et sur les droits régionaux et internationaux, rappelle Hespress FR. C’est dans ce contexte, ajoute la source,que le Maroc va accueillir le 13e Sommet des affaires afro-américaines, en juin 2020 à Marrakech, annonce le communiqué du ministère des Affaires étrangères.

Enfin, Pompeo et Bourita ont évoqué la menace que représente l’Iran et ses alliés et les efforts déployés pour faire face aux tentatives d’hégémonie iranienne dans la région, notamment au nord et à l’ouest du continent africain, rapporte le Maroc Diplomatique. Pour rappel, le Maroc est l’un des premiers pays qui ont exprimédes préoccupations concernant l’Iran et ses activités. Le royaume avait rompu dans ce sens tous ses liens avec Téhéran en mai 2018. Rabat accuse le pays de Hassan Rouhani de collaborer avec le Front Polisario par l’intermédiaire de son mandataire libanais Hezbollah.

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