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Le Maroc veut revoir son accord de libre échange avec la Turquie

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Le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy, s’est rendu à Istanbul pour rencontrer son homologue turc, Ruhsar Pekcan. Moulay Hafid Elalamy a précisé l’impact de l’accord de libre-échange signé par les deux pays sur les entreprises marocaines, soulignant ainsi la nécessité de revoir cette situation et les termes de cet accord. À l’issue de cette réunion, il a été convenu de créer une équipe technique commune qui examinera les implications de cet engagement.

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L’heure est grave. Le déficit commercial du Maroc a atteint les 122,8 milliards de dirhams fin juillet 2019 (soit une hausse de 5 milliards de dirhams par rapport à juillet 2018), en raison d’une augmentation deux fois plus importante des importations que celle des exportations. La Turquie est l’un des pays qui ont le plus bénéficié de cet accord qui lie le Maroc avec une cinquantaine de pays. Les exportations turques au Maroc ont été multipliées par 4 pour atteindre les 21 milliards de dirhams en 2018. De l’autre côté, les exportations marocaines vers la Turquie ont baissé de 20 % par rapport à 2017, rapporte les Inspirations éco, ce lundi 2 décembre 2019.

Face à cette situation alarmante, le ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy,a jugé bon de réagir. Ainsi, lors de son déplacement à Istanbul, le jeudi 28 novembre, dans le cadre de la 34e session du comité permanent pour la coopération économique et commerciale de l’organisation de la coopération islamique (COMCEC), il a abordé le sujet avec son homologue turc, Ruhsar Pekcan. Elalamy a fait partàce dernier de ses préoccupations quant à l’impact de cet accord sur les entreprises marocaines.

En effet, l’accord signé en 2006 entre les deux pays ne cessede profiter aux Turcs. Selon les Inspirations éco, la réunion entre les deux responsables a abouti sur la décision dela création d’une équipe technique conjointe chargée d’examiner les implications de cet accord. Cette équipe aura pour objectif d’identifier les secteurs marocains d’exportations susceptibles d’absorber le déficit commercial ainsi que de développer les investissements turcs dans les secteurs industriels au Maroc.

De son côté, Al Massae se demande ce lundi 2 décembre, si l’on se dirige vers la fin de l’accord de libre-échange entre le Maroc et la Turquie. Le journal rappelle que l’ex-ministre de l’Économie, Mohamed Boussaid, était le premier à pointerdu doigtles dangers des accords signés par le royaumeainsi queplusieurs pays étrangers. Dans une déclaration en marge d’une rencontre commerciale officielle entre le Maroc et les USA, Boussaid a déclaré que le royaume ne bénéficiera pas à court terme des avantages de libre-échange, appelant les entreprises marocaines à s’adapter rapidement aux marchés étrangers et à leurs spécificités. À l’instar de la Turquie, le déficit commercial avec les États-Unis est énorme. Il est passé de 7,3 milliards de dirhams en 2006 à 20 milliards de dirhams en 2017.

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