Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Endettement : Qui sont les créanciers étrangers du Maroc ?

Endettement : Qui sont les créanciers étrangers du Maroc ?

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Le Maroc vient d’émettre 1 milliard d’eurobonds à un taux historiquement bas : 1,5 %. Parmi les grandes économies africaines, aucune ne bénéficie d’une telle confiance des investisseurs étrangers. C’est dire que le risque Maroc est de bonne qualité. Mais, comme à chaque sortie à l’international, il y a toujours un focus sur l’endettement du Trésor. La dette extérieure du Trésor s’est établie à 155 milliards de DH à fin juin 2019, soit 21 % de l’encours global (740 milliards de DH). Tour d’horizon sur les principaux « banquiers » du Maroc.

Temps de lecture : 3 minutes

Tout le monde est d’accord pour dire que le Maroc a réalisé une très belle opération pour sa levée de fonds sur le marché financier international. Le taux d’intérêt est historiquement le plus bas obtenu par le Royaume : 1,5 %, dont une prime de risque de 1 397 %. Parmi les grandes économies africaines, aucune ne bénéficie d’une telle confiance des investisseurs étrangers. C’est dire que le risque Maroc est de bonne qualité.

La dette extérieure du royaume

A chaque opération internationale de levée de fonds, la dette du pays est scrutée. À fin juin, la dette extérieure du Trésor atteignait 155 milliards de DH. Elle représente 21 % de l’encours global qui lui, totalisait 740 milliards de DH. Cette répartition n’a pas toujours été la même. À la fin des années 1990, la répartition dette intérieure/dette extérieureétait équilibrée, alors que dans les années 80 la dette extérieure pesait bien plus lourd dans la balance(80 % en 1984).

L’emprunt sur le marché financier international a été réalisé cinq ans après la dernière opération. Cette source représentait 28,1 % de l’encours de la dette extérieure à fin juin. Les principaux « banquiers » du Maroc sont les institutions internationales comme la Banque mondiale, le FMI, la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement… Ils détiennent plus de la moitié de l’encours, plus exactement 57,5 %.

Les prêts obtenus dans le cadre des relations bilatérales c’est-à-dire de pays à pays se chiffrent à 22 milliards de DH, soit 14,4 % de l’encours. La moitié est constituée (7 %) de crédits accordés par les pays de l’Union européenne. Les engagements des pays arabes représentent 3,8 % et ceux des autres pays 3,6 %.

Des crédits avantageux, mais contraignants

L’avantage de ces prêts est qu’ils sont obtenus à des taux très compétitifs, notamment les crédits des institutions internationales. Mais, ce sont pour la grande majorité des fonds destinés à un usage bien précis. Ils sont octroyés pour soutenir les réformes d’un pays dans tel ou tel secteur.

En revanche, ces crédits présentent plusieurs risques, dont celui de taux et de change. En clair, les mouvements de taux et des devises peuvent alourdir ou alléger les charges de la dette. Pour se prémunir contre ces risques, le Trésor privilégie les emprunts à taux fixe. Ils représentent 2/3 de l’encours. La structure de la dette par devises se rapproche aussi le plus possible de celle du panier de cotation du dirham pour atténuer les effets de change. Plus de 64 % de l’encours de la dette extérieure sont libellés en euro et 28,3 % en dollars. Le yen représente 2,7 % et les autres devises 4,9 %. Il y existe aussi des produits de couverture pour se prémunir contre ces risques.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Industrie X.0 : préparer le Maroc pour le futur de la technologie

Depuis la première révolution industrielle, où le charbon et la vapeur offraient un avantage compétitif, la technologie a constamment transf…

La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»

Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société…

Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?

Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay…

HCP : une croissance solide face à une inflation en recul

Dans sa dernière note de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) offre une perspective détaillée et analytique de l'économie nationa…

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…

Les banques françaises se retirent du continent laissant place à l’essor des banques marocaines

Dans un climat de spéculation croissante, la Société Générale semble prête à céder sa place historique au Maroc, une décision qui pourrait r…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire