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Le gain de sept places du Maroc dans le Doing business 2020 pour se hisser à la52e position a été diversement commenté. Mais, que pensent les chefs d’entreprises eux-mêmes du climat des affaires ? Ils ont répondu à plusieurs questions du HCP dans une récente enquête. L’échantillon est composé de 2 101 entreprises dont 769 proviennent de l’industrie, 371 de la construction, 294 du commerce et 667 des services marchands non financiers.
Les dirigeants ont répondu à plusieurs questions, dont celles relatives à l’accès au financement. Une entreprise sur cinq recourt au financement externe, principalement au crédit bancaire. Sans surprise, près de la moitié des grandes entreprises sollicitent les banques contre 18 % pour les TPME. Dans la population des TPME, les difficultés d’accès au financement constituent un obstacle sévère pour 40 % d’entre elles. Par ailleurs, 58 % des chefs d’entreprises disent être insatisfaits des services offerts par les institutions financières. Le taux d’insatisfaction s’élève à 63 % chez les dirigeants des TPE.
Chez les grands comptes, c’est un patron sur trois qui n’est pas satisfait. Parmi les principaux obstacles pour demander un crédit, les chefs d’entreprises évoquent en premier le taux d’intérêt. Pourtant, les taux ont beaucoup baissé ces dernières années. Les garanties viennent en deuxième position. Par ailleurs, une entreprise sur trois évite de recourir au crédit pour des raisons religieuses, relève le HCP. Depuis le discours royal, c’est la mobilisation générale au niveau des banques pour renforcer l’accompagnement (financier et non financier) des TPME et des porteurs de projets.
En plein processus d’approbation du projet de loi de finances, les chefs d’entreprises lancent un coup de gueule contre les contrôles fiscaux et la multiplicité des redressements. Dans l’ensemble, le système fiscal est jugé contraignant par 60 % des d’entreprises, un facteur de découragement de l’investissement par 95 % d’entre elles, source de méfiance vis-à-vis de l’administration fiscale par 88 % et favorisant le recours à des pratiques informelles par 69 %. Par ailleurs, le système fiscal est considéré complexe par plus de la moitié des entrepreneurs (51 %). Cette proportion est de 63 % pour les GE.
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