Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Temps de lecture : 3 minutes
Il est très difficile de ralentir la circulation fiduciaire (l’usage du cash). Malgré l’émergence des moyens de paiement scripturaux (chèque, carte bancaire) et les chantiers autour du paiement mobile, rien ne perturbe l’hégémonie du cash.
La problématique du cash
En 2018, la monnaie fiduciaire en circulation représentait 249 milliards de DH, soit 23 % du PIB. Ce niveau fait du Maroc l’une des économies où l’usage du cash est le plus développé. Le rapport monnaie fiduciaire/PIB est de 4 % en Turquie, 2 % en Afrique du Sud, 6 % au Mexique, 8 % aux États-Unis et 10 % en moyenne dans les pays de la zone euro.
Ces dernières années, l’usage du liquide s’est accentué (augmentation de 7 % en moyenne par an), ce qui a contribué à mettre la pression sur les ressources des banques. Pour elles, l’idéal serait que l’argent reste dans le système, parce que la manipulation du cash engendre un coût non négligeable. Il est évalué à 7 milliards de DH par an dont une partie est supportée par les banques. Une autre conséquence est l’impact sur les ressources des banques et donc sur leur capacité à accorder des crédits. Pour ne pas en arriver là, la Banque centrale a récemment réduit le taux de la réserve monétaire pour accorder un peu plus de marge de manœuvre aux banques. La réserve monétaire est l’argent que les banques sont tenues réglementairement de déposer auprès de Bank Al-Maghrib. Avec la dernière décision, ce matelas qui est constitué auprès de la banque centrale sera diminué de 11 milliards de DH. Ils serviront à financer l’activité des banques au lieu de dormir à la banque centrale.
Les autres explications
Mais, la circulation de liquide n’est pas la seule source de pression sur les dépôts bancaires. Les banques collectent moins de dépôts que par le passé. La cadence a nettement décéléré pour les particuliers et les MRE. Il y a plusieurs raisons à cela. Puisque les taux des placements dans les produits bancaires classiques ne sont plus très attractifs, les épargnants s’orientent vers d’autres produits un peu plus rémunérateurs. Il y a eu également une forte migration vers la bancassurance (hors bilan bancaire). Le choix de ce produit n’est pas anodin. Certes, les rendements sont encore intéressants même s’ils n’ont plus rien à voir avec les niveaux passés. En plus de cela, les contrats d’assurance sont insaisissables. Donc, c’est un refuge pour certains particuliers et entreprises pour échapper au Fisc.
Il existe une autre explication au ralentissement des dépôts bancaires et elle est plutôt simple : les gens ne déposent plus leur argent en banque et le gardent chez eux. Ils thésaurisent. La fiscalité et le renforcement des outils de détection de la fraude (grâce à la data) et l’échange de données entre les administrations pourraient expliquer l’accentuation de ce phénomène.
Temps de lecture : 3 minutes
DEPF : les secteurs secondaire et tertiaire sur la bonne trajectoireLa Direction des études et des prévisions financières (DEPF) a récemment dévoilé sa note de conjoncture pour le mois de février 2024. Les ex… |
Les patronats mauritanien et marocain veulent booster les échanges entre les deux paysL’Union nationale du patronat mauritanien (UNPM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ont organisé conjointement la … |
EMEC EXPO 2024 : les ambitions de la 4ᵉ édition expliquées par Nadia BoulalLeBrief : Pourquoi cette édition de l’EMEC EXPO se distingue-t-elle des précédentes en termes de contenu ? Nadia Boulal : En termes de conte… |
Six années consécutives de sécheresse, un problème «structurel» pour le RoyaumeLe Maroc est entré, désormais, dans une situation de stress hydrique structurel. C’est le constat, pour le moins alarmant, établi par le pré… |
Les Impériales 2024 : la culture marocaine à l’honneurÀ travers des débats animés, des échanges enrichissants et des interventions de spécialistes de renommée nationale et internationale, les Im… |
Expansion économique : le Maroc en avant-scène de la dynamique africaineLe Royaume a judicieusement ciblé une multitude de domaines dans le continent, tels que la banque, les télécommunications, les phosphates, l… |
Transformation digitale : les clés de la réussite selon Mounir Bouchiha (Gear9)LeBrief : Dans le cadre des Impériales 2024, votre agence a animé un atelier sur la Customer experience (CX) et le Conversion rate optimisat… |
Marché du recrutement : état des lieuxLes dynamiques professionnelles évoluent rapidement. Il est donc essentiel de comprendre les tendances, les défis et les opportunités qui fa… |