Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Niches fiscales : A qui profitent-elles ?

Niches fiscales : A qui profitent-elles ?

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

Pour soutenir le pouvoir d’achat, l’accès au logement, l’épargne, l’investissement… l’Etat renonce chaque année à plusieurs milliards de DH d’impôts et taxes. Appelées niches ou dépenses fiscales, ces incitations coûteront 28 milliards de DH en 2019. Globalement, 46% des mesures profitent aux ménages et 49% aux entreprises. Mais, le coût des dépenses fiscales suscite beaucoup de commentaires à cause de leur poids. Surtout que plusieurs mesures n’ont pas l’effet escompté sur l’économie.

Temps de lecture : 3 minutes

Chaque année l’Etat renonce aux alentours de 30 milliards de DH d’impôts et taxe pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, les entreprises et certains secteurs d’activité à se développer. Appelées niches ou dépenses fiscales, ces incitations touchent les impôts sur le revenu et sur les bénéfices, la TVA, la taxe intérieure de consommation, les droits d’enregistrement et de timbre, la taxe spéciale annuelle sur les véhicules…

Un gros manque à gagner

Cette année, les dépenses fiscales s’élèveront à 28 milliards de DH dont la moitié (14 milliards de DH) touche à la TVA. L’impôt sur le revenu et sur les sociétés représentent respectivement 5 milliards de DH et 3,6 milliards de DH. Par bénéficiaires, les ménages profitent de 46% des niches fiscales et les entreprises de 49%.

Les crédits d’impôts pour soutenir le pouvoir d’achat par exemple s’élèvent à 6 milliards de DH. Cela peut être des réductions du taux de TVA sur certains produits. C’est le cas par exemple de l’application d’un taux de 14% sur le beurre (le beurre de fabrication artisanale n’est pas inclus). Cette incitation va se traduire cette année par 59 millions de DH de rentrées fiscales en moins pour l’Etat.

Dans un autre domaine, les donations en ligne directe et entre époux, frère et sœurs, d’immeubles, de fonds de commerce, d’actions ou de parts de sociétés sont soumis à un droit d’enregistrement réduit de 1,5% au lieu de 3%. Coût de cette mesure: 221 millions de DH.

Pour les ménages, l’une des dépenses fiscales les plus coûteuse, 4,4 milliards de DH en 2019 est l’application d’un taux réduit de 10% sur les produits pétroliers (huiles de pétrole ou de schistes, brutes ou raffinées). Par ailleurs, lorsqu’une personne souscrit à une assurance-vie et qu’elle garde son contrat pendant huit ans, elle bénéficie d’un avantage fiscal. Cette mesure a été instaurée pour soutenir la mobilisation de l’épargne intérieure. L’ensemble des incitations visant cet objectif a un coût global de 4,4 milliards de DH.

Le poids des dépenses fiscales pour faciliter l’accès au logement est similaire avec 4,3 milliards de DH. Elles bénéficient aux ménages et aux entreprises immobilières.

Cependant, le poids des dépenses fiscales fait débat depuis des années parce que pour plusieurs mesures, l’impact attendu sur l’économie n’est pas au rendez-vous. Les avantages accordés au secteur immobilier et agricole sont souvent mis en cause. Récemment certaines niches ont été supprimées dans le secteur agricole et les incitations pour les entreprises devraient être rabotées. Mais, c’est plus facile à décider qu’à mettre en place.

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Al Omrane Expo 2024 : une plateforme pour faciliter l’accès au logement

Le président du Directoire du Groupe Al Omrane, Housni El Ghazoui, a annoncé la mise en place d’une nouvelle plateforme d’aide à l’acquisiti…

Industrie X.0 : préparer le Maroc pour le futur de la technologie

Depuis la première révolution industrielle, où le charbon et la vapeur offraient un avantage compétitif, la technologie a constamment transf…

La SGMB sous le giron de Saham : «rien ne change pour le client»

Le 12 avril, le groupe Saham annonce l'acquisition de la Société générale marocaine des banques (SGMB), propriété du groupe français Société…

Salaire moyen : le Maroc est-il compétitif ?

Selon une étude récente de Ceoworld, le Maroc serait bien placé dans le classement des salaires moyens. Il serait premier africain, 6ème pay…

HCP : une croissance solide face à une inflation en recul

Dans sa dernière note de conjoncture, le Haut-Commissariat au Plan (HCP) offre une perspective détaillée et analytique de l'économie nationa…

Le Maroc compte sur ses importations de céréales pour combler la production nationale

Le communiqué officiel de Bank Al-Maghrib, du 19 mars dernier, peint un tableau sombre sur les perspectives agricoles du pays. L'institution…

Cannabis thérapeutique : pourquoi le Maroc a sa place de leader ?

Et c’est parti pour un tour. Longuement en discussion, le projet de loi a été voté, et en 2021 le cannabis à visée pharmaceutique peut désor…

Les banques françaises se retirent du continent laissant place à l’essor des banques marocaines

Dans un climat de spéculation croissante, la Société Générale semble prête à céder sa place historique au Maroc, une décision qui pourrait r…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire