Temps de lecture : 3 minutes

Accueil / Économie / Accord pour la construction d’une raffinerie à Nador

Accord pour la construction d’une raffinerie à Nador

Temps de lecture : 3 minutes

Gros plan

Temps de lecture : 3 minutes

La société marocaine MYA Energy, la Banque russe de développement et le centre d’exportation russe ont signé mercredi 23 octobre à Sotchi, en marge du Sommet économique Russie-Afrique, un accord pour la construction d’une raffinerie d’une capacité initiale de 100 000 barils par jour. Le complexe pétrochimique sera érigé dans le nord du Maroc et nécessitera un investissement de 2 milliards d’euros, soit plus de 20 milliards de DH. Qu’en est-il alors de la raffinerie la Samir et de ses employés ?

Temps de lecture : 3 minutes

Par le biais d’un communiqué de presse, relayé par la Map, la compagnie MYA Energy a annoncé qu’un accord, paraphé par son directeur généralYoussef El Alaoui, le président de la banque de développement de la Fédération de Russie (VEB), Daniil Algulyan, et le vice-président du Centre russe pour l’exportation, Nikita Gusakov, portant sur la construction d’une raffinerie à Nador, a été en effet signé ce mercredi à Sotchi, en marge du Forum économique Russie-Afrique.

La MAPrapporte que le projet permettra au royaume derespecter la réglementation « IMO 2020 » qui implique la réduction des émissions de soufre, que le Maroc a signé dans le cadre des engagements de la COP 22.

Les partenaires russes s’engagent à partager leur expertise, leurs dernières technologiesde raffinage et de stockage de produits pétroliers, souligne le quotidien l’Économiste, ajoutant que le projet favorisera le leadership énergétique du Maroc sur le continent. L’usine sera également une aubaine pour le port de Nador, à l’ouest de la Méditerranée, rapporte le journal.

« MYA Energy » affirme dans son communiqué que « la raffinerie qui sera construite dans le cadre de ce projet sera dotée dans un premier temps d’une capacité de raffinage de 100 mille barils par jour, et pourra dans un deuxième temps atteindre la capacité de 200 mille barils par jour ». Elle offrirait en outre, ajoute la société, « plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, notamment dans la région du nord du Royaume ».

Serait-ce la fin de la raffinerie la Samir ?

La seule raffinerie marocaine, Samir, est fermée depuis 2015 en raison de taxes impayées et d’une lourde dette, laissant le pays dépendant des produits raffinés importés. Contrairementà sesvoisins nord-africains, le Maroc importe la majeure partie de ses besoins énergétiques. La facture des importations d’énergie a bondi à 82,3 milliards de dirhams (8,6 milliards de dollars) en 2018, en hausse de 18 % par rapport à l’année précédente, explique l’agence de presse Reuters.

Par ailleurs, la question de la survie de la Samir est la première chose qui vient à l’esprit, déplore Médias24. Et d’ajouter : “ Le personnel (des milliers d’emplois) de la raffineriene désespère pas d’un rachat qui permettrait de relancer le raffinage et de sauver la situation et les emplois.”Les milliers d’emplois évoqués pour le nouveau projet existent donc déjà, indique le site.

Un nouveau complexe pétrochimique à Nador pourrait condamner à jamais La Samir et ses employés.Sauf si cette nouvelle raffinerie sera destinée à l’export comme le laisse penser le choix de l’implantation (Nador), loin des grands centres de consommation d’hydrocarbures au Maroc, poursuit la même source.

Affaire à suivre…

Laissez-nous vos commentaires

Temps de lecture : 3 minutes

La newsletter qui vous briefe en 5 min

Chaque jour, recevez l’essentiel de l’information pour ne rien rater de l’actualité


Et sur nos réseaux sociaux :

Trafic aérien : plus de 6.873.487 passagers au premier trimestre 2024 (ONDA)

Les aéroports du Maroc ont réalisé une hausse de 14 % au premier trimestre de l'année 2024 par rapport à l'année passée. Soit un volume de t…

SIAM : le Maroc mise sur l’intelligence artificielle pour améliorer la rentabilité de l’agriculture

Selon l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 30 à 35% de la croissance agricole des pays en voie de dé…

2015-2024 : l’économie poursuit sa croissance malgré des conditions difficiles

L'économie marocaine a fait preuve d’une belle résilience, qui continue de croître. Le pays, a ainsi su surmonter un certain nombre de défis…

SIAM 2024 : pour faire face au changement climatique, le Maroc pourra compter sur l’aide européenne

L’ambassadrice de l’Union européenne (UE) au Maroc, Patricia Llombart Cussac, a souligné l’importance de la relation entre le Maroc et l’UE …

Comment le Maroc déstabilise la tomate espagnole

Elle nous ferait monter le rouge aux joues. La tomate marocaine, star de toutes nos salades, séduit même en Union européenne. Et c’est en Es…

Sécheresse et croissance : Nadia Fettah fait le point sur l’économie du Royaume

Selon Nadia Fattah Alaoui, ministre de l’Économie et des Finances, le pays devrait connaître cette année une croissance économique de 3,4%, …

Inflation : analyse de l’évolution de l’IPC

L'IPC a enregistré une augmentation de 0,7% en mars 2024 par rapport au mois précédent, impulsée par une hausse de 1,7% dans les produits al…

Echanges commerciaux : quelles sont les dépenses de l’Espagne au Maroc ?

Qu’importe l’Espagne du Maroc exactement ? Cette question a été posée par la presse espagnole dernièrement et qui a trouvé réponse dans une …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire