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Lors de son intervention, El Otmani a envoyé un message fort à son parti, au gouvernement et à l’opinion publique : « Le roi a tranché sur l’affaire de l’avortement. Nous sommes des musulmans et nous tenons à nos valeurs religieuses », peut-on lire sur les colonnes du quotidien arabophone Assabah du mardi 1er octobre. Pour asseoir sa position, El Otmani, qui s’est exprimé en sa qualité de Secrétaire Général (SG) du PJD, a présenté l’avis de la commission consultativeconcernant l’avortement (malformation du fœtus, danger pour la vie de la mère et cas de viol). Par le biais de ce discours, il a ainsi rejeté les appels de dépénalisation de l’avortement.
Devant les PJDistes, El Otmani a été clair: « Il y a des parties qui veulent saisir toute occasion pour s’attaquer aux fondements religieux ». L’édition du 1er octobre du journal Al Ahdath Al Maghribia reprend la déclaration d’El Othmani, soulignant qu’une délégation instaurée par le roi Mohammed VI et constituée par le ministère des Habous et des Affaires islamiques, le Conseil suprême des Oulémas et le Conseil consultatif des droits de l’homme (CNDH) est chargée de se pencher sur le sujet. Toute réforme proposée respectera les constantes religieuses, a précisé le Chef du Gouvernement. Les déclarations du SG du PJD ont été prononcées la veille de l’annonce duverdict de l’affaire de Hajar Raissouni, qui tient en haleine l’opinion publique. La journaliste a écopé avec son fiancé un an de prison ferme pour avortement et « relations sexuelles hors mariage ».
Tout porte à croire que la question des libertés individuelles sera parmi les sujets phares de la prochaine campagne électorale des législatives 2021. Le parti de la lampe est confiant quant à ce rendez-vous crucial, indique le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son tirage de cemardi 1er octobre. Le journal, proche du PJD, reprend une déclaration de Sliman El Amrani, Secrétaire Général adjoint du parti, à l’agence de presse turque Anadol, selon laquelle le PJD sera aux commandes à l’issue des prochaines législatives.
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