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AMO des indépendants : Quelles prestations à quel coût ?

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Les sages femmes, les kinésithérapeutes et les adouls vont ouvrir le bal pour l’assurance maladie obligatoire et la retraite des indépendants. Les décrets d’application devraient être adoptés lors du conseil de gouvernement de ce jeudi 5 septembre. L’extension aux autres métiers se fera progressivement. Au-delà de la protection de ces personnes, c’est un moyen pour l’Etat d’intégrer une partie de l’informel et peut être d’élargir l’assiette de l’impôt. Reste à savoir si les indépendants vont bénéficier des mêmes prestations que les salariés.

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Quatorze catégories (dont 56 sous-catégories) de professions libérales, de travailleurs indépendants et de personnes non salariées ont été retenues dans un premier temps pour bénéficier de l’assurance maladie obligatoire et de la retraite. Cette liste a été approuvée lors du conseil de gouvernement du 29 août dernier. Celui de ce jeudi 5 septembre devrait adopter les décrets d’application pour les sages femmes, les kinésithérapeutes et les adouls.

Une couverture sociale pour une population vulnérable

L’opérationnalisation de l’AMO pour les indépendants va démarrer pour les personnes exerçant ces activités. L’extension aux autres métiers se fera progressivement. Les discussions sont toujours en cours avec certaines professions sur l’implémentation de la couverture sociale. La cotisation au régime sera de 6,37% du revenu forfaitaire fixé pour chaque catégorie. Le régime sera géré par la CNSS.

L’extension de la couverture sociale aux indépendants va contribuer à mieux protéger cette population parmi lesquelles il existe de nombreuses personnes vulnérables. D’un autre côté, c’est aussi un moyen pour l’Etat d’intégrer une partie de l’informel et peut être d’élargir l’assiette de l’impôt. Reste à savoir si les indépendants vont bénéficier des mêmes prestations que les salariés notamment en termes de remboursement et de retraite.

Un nouveau barème en application

A partir de 2020, le taux de remboursement des soins ambulatoires et l’hospitalisation passeront à 80% pour les salariés. Le remboursement des dispositifs médicaux est fixé à 100% et à 90% pour les médicaments génériques. En outre, le plafond pour les soins dentaires a été fixé à 3.000 DH par an au lieu de tous les deux ans auparavant. Le tarif de référence pour l’optique a aussi été relevé à 400 DH pour la monture et les verres normaux et à 800 DH pour les verres progressifs. Actuellement, ils sont remboursés sur la base d’un tarif de 225 DH. Ces changements s’expliquent pas l’importance des excédents du régime avec un montant cumulé de plus de 25 milliards de DH.

Pour les indépendants, l’on part de quasiment zéro et l’on pourrait avoir des prestations moins élevées.

L’instabilité des revenus pour un certain nombre d’indépendants occasionnant des retards dans le paiement des cotisations peut entraîner un changement dans la protection sociale. Contrairement aux salariés dont les cotisations sont en partie supporté par l’employeur, ces charges sont intégralement assurées par celui qui travaille à son propre compte.

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