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Comparution d’Al-Bachir à Khartoum pour corruption

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Le chef militaire déchu du Soudan, Omar Al-Bachir, qui a dirigé le pays pendant 30 ans, est arrivé ce lundi au tribunal de Khartoum pour le début de son procès pour corruption.

Bachir, 75 ans, a été forcé de quitter le pouvoir le 11 avril dernier, après des mois de protestation contre son régime et a comparu pour la première fois devant un procureur le 16 juin.

Désormais détenu, le général islamiste a été informé par le parquet qu’il était accusé de «possession de devises étrangères, de corruption et de réception illégale de cadeaux».

Un journaliste de l’AFP à l’extérieur de l’Institut des sciences judiciaires et juridiques où se déroule le procès a déclaré que Bachir est arrivé dans un immense convoi militaire.

En avril, le général Abdel Fattah Al-Burhan, chef de l’armée soudanaise, a déclaré que plus de 113 millions de dollars en trois devises différentes avaient été saisies dans la résidence du président renversé.

En mai, le procureur général a également déclaré que Bachir avait été inculpé d’assassinats lors des manifestations contre le régime qui ont finalement abouti à son éviction.

Des manifestations contre le pouvoir de Bachir ont éclaté le 19 décembre après que son gouvernement eut triplé le prix du pain.

Les chefs d’accusation les plus graves contre l’ancien président, qui a régné sur le pays depuis 1989, ont été déposés par la Cour pénale internationale (CPI), basée à La Haye.

Il s’agit notamment de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide pour son implication dans la guerre du Darfour, où une rébellion s’est déclenchée en 2003.

Selon les Nations Unies, le conflit a fait plus de 300 000 morts, 2,5 millions de personnes déplacées et des centaines de milliers de victimes qui vivent encore dans des camps misérables et appauvris depuis plus de quinze ans.

La CPI exige depuis des années que Bachir soit jugé et a renouvelé son appel après son renversement.

Dans une déclaration publiée la semaine dernière, Amnesty International a prévenu que son procès pour corruption ne devait pas détourner l’attention des charges plus lourdes qui pèsent contre lui à La Haye.

L’organisme de surveillance basé à Londres a exhorté les nouvelles institutions de transition du pays à ratifier le Statut de Rome de la CPI, une mesure qui permet son transfert au tribunal international.

Les généraux au pouvoir au Soudan et les dirigeants de la protestation devaient également annoncer ce lundi la composition d’un conseil souverain transitoire.

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