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La riposte de la Chine aux nouvelles taxes douanières de l’administration américaine est sans appel. Jeudi dernier, le président américain avait annoncé une taxe de 10 % sur 300 milliards de dollars d’importations chinoises qui avaient jusqu’ici été épargnées par les tarifs douaniers. Dimanche, la Banque Populaire de Chine a abaissé la fourchette de cotation du Yuan face au dollar et le gouvernement a demandé aux entreprises publiques de boycotter les produits agricoles américains. Le yuan est tombé à un plus bas depuis 2008.
Des répercussions sur l’économie mondiale
Sur les marchés, la décision de la Chine a eu l’effet d’une bombe. Les principales Bourses mondiales ont vu rouge lundi. Le Dow Jones a cédé2,9 % alors que le Nasdaq a abandonné 3,47 %. Les deux indices ont affiché leurs plus fortes baisses de l’année. Les principaux indices européens ont également lourdement chuté.
La dévaluation du Yuan permet à la Chine d’atténuer l’impact des taxes douanières américaines. Les analystes s’attendent à une réponse des États-Unis, peut-être une augmentation des droits de douane de 10 à 25 %. Dans le même temps, il n’y a pas consensus dans le rang des américains. Plusieurs conseillers de Donald Trump étaient opposés à l’application des nouvelles taxes.
Cette nouvelle escalade dans la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine inquiète de nombreux observateurs et renforce les craintes sur la croissance mondiale.
Des manœuvres politiques?
La semaine dernière, la guerre commerciale entre les deux premières économies de la planète avait pesé dans la décision de la Fed d’abaisser ses taux. Ce nouveau rebondissement pourrait pousser la Réserve fédérale à accélérer la baisse de ses taux. Donald Trump n’a cessé de mettre la pression sur cette dernière pour qu’elle baisse ses taux. Certains analystes s’interrogent sur le timing des nouvelles taxes douanières et y voient peut-être une volonté d’inciter davantage la Fed à assouplir sa politique monétaire.
Avec les élections américaines qui se rapprochent, les chinois pourraient jouer la montre en espérant un changement de locataire à la maison blanche. En demandant aux entreprises d’État de ne plus acheter de produits agricoles américains, la Chine vise indirectement la base électorale de Donald Trump.
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