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Après deux saisons estivales, partiellement percutées par la crise sanitaire de la Covid-19, l’été 2022 s’annonce radieux. À fin 2021, le flux des arrivées touristiques au Maroc a progressé de 34% après un recul de 78,5% un an auparavant, selon la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du Ministère de l’Économie et des Finances.
D’après les derniers chiffres de l’Office national des aéroports (ONDA), les aéroports du Royaume ont accueilli 2.228.723 passagers à travers 21.330 vols aériens, durant la période allant du 7 février (1er jour de la reprise des vols internationaux) au 31 mars 2022. Le taux moyen prévisionnel de récupération, par rapport à 2019, du trafic passagers des aéroports du Maroc serait de 75%, précise l’ONDA, pour qui l’année 2022 se présente sous de « très bons auspices ».
Le secteur va-t-il retrouver son niveau d’avant-Covid ?
Les indicateurs s’améliorent mais sans toutefois parvenir au niveau d’avant-Covid. Les projections estiment que le secteur ne pourra retrouver son niveau normal dans le court terme. Sur ce point, le Brief a contacté le secrétaire général de la Fédération nationale du transport touristique du Maroc (FNTT), Mohamed Benmansour.
«Le tourisme ne peut retrouver ses performances d’avant la pandémie dans les mois à venir. Il faut du temps pour récupérer notre niveau d’activité», explique-t-il. Selon lui, la promotion de la destination Maroc auprès des touristes internationaux est une action à saluer. «Le travail effectué par l’Office national marocain du tourisme (ONMT) est énorme. Cela donnera un grand coup de pouce à l’activité, sans oublier aussi le retour des Marocains résidants à l’étranger (MRE) qui restent un atout de taille chaque saison estivale», poursuit-il.
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Marhaba 2022: une bouffée d’oxygène
L’opération Marhaba 2022, dont la reprise depuis les ports espagnols est prévue cet été, sera unique en son genre après deux ans d’interruption. Des moyens logistiques importants et des effectifs renforcés seront mobilisés au niveau des ports, afin d’accueillir les Marocains résidant l’étranger dans de bonnes conditions.
D’ailleurs, les opérateurs comptent énormément sur cette principale clientèle. «C’est un marché important pour nous et le retour de l’opération Marhaba va certainement améliorer le flux des arrivées touristiques au Maroc», nous dit Mustapha Amalik, secrétaire général de l’Association régionale de l’industrie hôtelière de Marrakech Safi (AIH).
Interrogé également sur les offres mises en place, notre interlocuteur ajoute qu’il existe plusieurs types d’offres. «Cela dépendra des moyens de chacun. Pour ma part, j’ai déjà commencé à recevoir des réservations et c’est déjà bon signe», souligne-t-il.
Vers l’allègement des conditions d’entrée ?
Pour cette reprise tant attendue, plusieurs conditions restent nécessaires, dont l’allègement des mesures sanitaires pour l’accès au territoire national.
La double obligation de la présentation du pass vaccinal et du test PCR pour les voyageurs par avion serait un véritable handicap pour la relance. Un protocole qui pourrait être allégé, d’après le média Le360. La même source explique que les passagers du transport aérien devraient bientôt présenter soit le pass soit le PCR datant de 48 heures. Une mesure déjà appliquée pour les liaisons maritimes.
Contacté à ce sujet, Said Tahiri, expert en tourisme, considère que la levée de ces restrictions donnera un sérieux coup de pouce. «Cette décision encouragera sans doute les gens à choisir la destination Maroc. Pour la plupart, les tests PCR sont coûteux, surtout lorsqu’il s’agit d’une famille. Ledit test pousse des fois les gens à penser à changer de destination, parce qu’il est certain qu’après deux années de crise, même nos clients sont dans une situation financière un peu difficile», précise-t-il.
Interrogé également sur la position actuelle du Royaume par rapport à la concurrence, Tahiri explique que malgré les deux années de crise, le Maroc reste la première destination africaine en matière des arrivées touristiques. «L’offre touristique marocaine est la plus attractive. La preuve aujourd’hui, c’est l’amélioration de la connectivité aérienne, de nouvelles lignes viennent s’ajouter à celles qui existent déjà», conclut l’expert.
Moteur socio-économique, le tourisme présente beaucoup d’enjeux.
Il crée plus de 800.000 emplois directs et représente aussi 7% du PIB marocain, en plus de 10% de la richesse du royaume avec une recette de 78.6 MMDHS (en 2019), sans oublier les transferts financiers des Marocains vivant à l’étranger, l’une des principales sources de devises du pays.
L’importance économique du secteur et les pertes chiffrées durant les deux dernières années justifient donc les actions et les moyens mis en place pour apporter un nouveau souffle au secteur.
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