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Santé : pénurie inquiétante de l’insuline dans les centres de santé

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Depuis trois semaines, plusieurs personnes souffrant de diabète ont constaté une pénurie d’insuline dans les hôpitaux publics. Une situation très préoccupante, d’autant plus que la majorité de ces patients sont issus de milieux défavorisés. Cependant, Khalid Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, assure que son département n’a pas été avisé de cette pénurie, tout en avançant que l’approvisionnement des services régionaux en ce produit vital se poursuit de manière régulière et en quantités suffisantes.

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L’insuline se fait de plus en plus rare dans certains établissements publics de santé. C’est ce qu’ont constaté plusieurs personnes souffrant de diabète. Cette pénurie persiste depuis déjà trois semaines, attisant à la fois l’inquiétude et la colère des citoyens diabétiques. Ces derniers sont ainsi incapables de trouver ce médicament dans les dispensaires et les centres de santé de proximité. Pour les concernés, dont la majorité est originaire de milieux défavorisés, le risque aujourd’hui est de faire face à une exacerbation de la rareté de l’insuline.Et ce, alors que les réserves actuelles du Royaumene couvrent que 15% des besoins nationaux.

De plus, l’insuline reste également introuvable même au niveau des centres hospitaliers. Cette situation a soulevé plusieurs interrogations quant à la capacité duministère de la Santé et de la Protection sociale à pallier cette pénurie et à répondre aux besoins urgents des personnes diabétiques, notamment en insuline injectable.

Lire aussi :Journée mondiale du Diabète : l’appel du ministère de la Santé

Les précisions d’Aït Taleb

La gravité et l’ampleur de la récente pénurie d’insuline ont même été relevées par des parlementaires qui n’ont pas hésité à interpeller Khalid Aït Taleb, ministre de tutelle,à ce sujet à la Chambre des conseillers. En réponse, le ministre a expliqué queles industriels locaux chargés de la fabrication des médicaments doivent respecter le stock de sécurité. Ce dernierpermet ainsi de gérer la période de pénurie jusqu’au redressement de la situation.

Aït Taleb a ainsi soutenu que les ruptures de médicaments sont une chosetrès courantes et qu’elles peuvent intervenir fréquemment. Il a cité à titre d’exemple la France, où pas moins de 450 médicaments vitaux et essentiels ont dernièrement connu des pénuries. Les services de santé concernés ont également été alertés plus de 200 fois par des officines sur le manque d’approvisionnement de certains traitements.

Revenant sur le cas duMaroc, le ministre a souligné que son département mise désormais surla révision et l’amélioration de l’arrêté du 12 juin 2002 relatif aux stocks de sécurité. Cette révision prendra en considérationl’organisation des médicaments essentiels, des médicaments vitaux et des médicaments non essentiels, tout en mettant à jour la liste nationale des médicaments essentiels. Le responsable a affirmé queladite liste sera soumise à un contrôle et un audit très stricts, notamment en termes de stocks et de disponibilité. La création d’une plateforme digitale de l’Observatoire d’alerte directe et de contrôle des stocks de sécurité est aussien cours d’élaboration, ajoute-t-il.

Par ailleurs, concernant la pénurie d’insuline, Khalid Aït Taleb a avancé qu’aucune notification de rupture dans les centres de santé n’a été signalée aux services centraux et extérieurs du ministère. La tutelle s’efforçant d’alimenter régulièrement les unités régionales d’approvisionnement et de la pharmacie en quantités suffisantes de médicaments, dans le cadre de la régionalisation élargie.

Lire aussi :Ramadan et diabète, comment concilier ?

2,7 millions d’adultes sont diabétiques au Maroc

Selon les dernières données du département d’Aït Taleb issues de l’enquête nationale sur les maladies non transmissibles couvrant l’année 2018, le Maroc compte 2,7 millions d’adultes diabétiques. «Le nombre de diabétiques adultes est estimé à environ 2,7 millions, soit 49 %qui ne sont pas conscients de leur maladie et 2,2 millions sont pré-diabétiques», précise le ministère. Cette maladie affecte pareillement près de 20.000 enfants. Le ministère affirmequ’il prend en charge plus d’un million de diabétiques dans les établissements de soins de santé primaire.

Notons que l’apparition du diabète de type 2 peut être retardée ou évitée. Ce schéma repose principalement sur une alimentation saine et équilibrée, une activité physique régulière et l’évitement du tabac, explique la tutelle. La même source insiste d’ailleurs sur l’importance d’un diagnostic précoce chez les personnes les plus vulnérables à la maladie pour un traitement rapide et pour éviter toutes complications.

Importance de l’insuline pour les diabétiques

L’insuline est une hormone fabriquée par l’organisme pour maintenir la glycémie dans les limites de la normale. Elle est fabriquée par les cellules bêta du pancréas. La principale fonction de l’insuline est de faire passer le glucose de la circulation sanguine aux cellules de l’organisme pour qu’elles produisent de l’énergie. Si le corps n’a pas assez d’insuline, le glucose s’accumule dans la circulation sanguine au lieu de pénétrer dans les cellules pour fournir de l’énergie.

Dans le cas du diabète de type 1, l’organisme ne produit pas d’insuline et il faut donc s’en injecter régulièrement tous les jours pour rester en vie. Dans le cas du diabète de type 2, l’organisme ne produit pas assez d’insuline ou l’insuline produite est inefficace. Des injections d’insuline deviennent alors, parfois, nécessaires pour gérer la glycémie.

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